Déborah – L’île Maurice en famille

Hello, Hello,

Déborah est journaliste, elle a un blog seayouson, où elle parle de maternité décomplexée, de voyages et de bien d’autres sujets et plusieurs podcasts !

Avec Dan, son mari, et Ezra, leur fils de 8 ans, ils ont vécu 2 ans sur une île. L’île Maurice, plus exactement.

L’île Maurice, on rêve toutes et tous de ses plages de sable blanc, d’y buller les pieds dans l’eau turquoise… mais on peut aussi y passer de chouettes vacances en famille. Dans la liste des activités incontournables : snorkeling, sortie kayak pour aller saluer les dauphins, petite randonnée sur la montagne du Pouce… Je vous rassure, Déborah nous donne aussi ses meilleurs spots de plage et quelques bonnes adresses.

Allez c’est parti pour le carnet d’expat’ de Déborah à l’île Maurice.

Déborah, journaliste et voyageuse
L’île Maurice en famille 

Alors, moi j’ai toujours aimé voyager. Je crois que c’est dans mon ADN depuis toujours et je ne viens pas du tout d’une famille de voyageurs. C’est quelque chose que j’ai découvert avec le boulot. Je suis journaliste dans des chouettes domaines, c’est-à-dire que je ne sauve pas des vies, je fais tout ce qui est culture, je parle de cinéma, de musique, de bouquins, de voyage, de lifestyle et depuis mes 18 ans en fait. Donc il y a 20 ans déjà.

Et en fait mon premier voyage aux États-Unis j’avais 18 ans, j’ai pris une claque absolue, je suis tombée amoureuse, je me suis dit que que je voulais un jour vivre là-bas longtemps, enfin faire plus que des vacances. Et le fait est que j’ai réussi à réaliser ce petit rêve-là, parce que je suis partie vivre à Los Angeles en famille, à Palm Springs plutôt, en Californie avec mon fils et mon mari. En 2017, on y est restés trois ans, donc en tant que journaliste cinéma, c’était super.

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Vous aviez des à-priori avant d’arriver à l’île Maurice ?
L’île Maurice en famille 

Disons qu’on y était venus en voyage de noces et que pour être honnête, on n’est pas beaucoup sortis de l’hôtel, l’objectif de la journée, c’était plage ou piscine. Donc on avait un souvenir très flou, on avait fait un tour en taxi qui nous avait emmenés dans plein de coins hyper touristiques qu’on n’avait pas beaucoup aimé.

C’était facile d’y accéder parce qu’ils avaient lancé un visa temporaire premium pour les gens comme nous, un peu les digital nomades qui peuvent travailler à distance. Donc niveau administratif, c’est très simple. Mais j’avais l’impression de mettre le pied là où je ne connaissais absolument pas.

Quelles sont vos premières impressions ?
L’île Maurice en famille 

Quand on est arrivés, le taxi nous a déposés dans  notre quartier, mais je peux difficilement appeler ça comme ça. En fait c’est un chemin de terre et notre maison est un peu paumée, ce n’est pas du tout dans une résidence. C’est une maison individuelle qu’on avait loué à distance. On savait que ce n’était pas loin de l’école de notre fils.

Donc quand tu arrives, déjà tu es épuisée, il fait chaud…

Puis l’émotion fatigue beaucoup je trouve quand tu arrives en expatriation. Il y a des barbelés partout sur les maisons à l’île Maurice, c’est assez inquiétant alors que c’est censé rassurer mais en fait, quand on vient d’Europe, c’est assez flippant. On a l’impression qu’on va se faire braquer à la première occasion. C’est un peu comme en Afrique du Sud, d’ailleurs les barbelés sont mis parce qu’il y a beaucoup de Sudaf qui viennent à Maurice et ça les rassure. Il y a certes des des petits larcins mais pas plus ou moins, enfin on est dans des quartiers où moi je n’ai jamais rien entendu.

Quand tu arrives et que tu rencontres ton proprio qui est indien, tu es tout de suite dans une autre culture, une autre façon de faire. Il y a énormément d’Indiens à Maurice. Le Mauricien qui nous loue la voiture, long terme, était là aussi. On a tout de suite fait le tour de la maison, tu as peur de rater un truc car tu n’as pas la tête. Donc la première impression quand ils sont partis, on s’est dit, ouais bon il va nous falloir du temps. Mais vu que c’était notre deuxième expat et qu’on avait eu ce choc aussi à Pain sprint, où pourtant on était très contents d’arriver, on savait que ça servait à rien d’en parler les premiers jours.

On savait que ce truc qui nous tombe dessus, cette chape à se dire mais qu’est-ce qu’on a foutu, elle était normale quoi. Donc on s’est dit on le sait, on attend et on verra.

Et bon après au bout de quelques jours la piscine, la plage ça va, on s’habitue vite. Franchement ça va.

Comment Ezra a-t-il vécu votre arrivée ?
L’île Maurice en famille 

Ses premiers pas sur l’île

Il avait 6 ans et demi, il venait de faire son année de CP en Belgique. C’était à l’âge où on est partant pour de nouvelles aventures. Il a l’habitude d’être avec nous, donc il n’était pas si dépaysé. Il a été très content d’aller à la plage tout de suite, de découvrir son école.

On a eu la bonne idée, que je vais probablement reproduire aux États-Unis, de se mettre dans des groupes d’expats. J’avais déjà contacté des mamans qui arrivaient en même temps que nous, qui avaient inscrit leurs enfants dans la même école, qui est toute petite.

Donc il y avait un petit côté famille, pour leur dire rencontrons-nous sur la plage avant avant la rentrée. On a rencontré nos meilleurs amis d’Île Maurice ce jour-là. Et en fait, on a tous envie de pleurer parce qu’on va se quitter.

Donc oui, il s’est habitué et il avait déjà des copains à l’école au bout de deux semaines.

C’est très facile de rencontrer du monde ici. En tout cas entre expatriés, ça ne se mélange pas beaucoup je trouve entre expatriés et Mauricien et la vie est douce à Maurice. Tu as le soleil, tu as de la lumière tout le temps, ça détend tout le monde et les enfants aussi.

Quel est le système scolaire ?

Le système scolaire mauricien n’a rien à voir. Leurs grandes vacances sont en novembre-décembre car c’est le plein été. Quand on est expatrié, on inscrit les enfants dans des écoles internationales, donc tous les cursus sont bilingues français-anglais. Il y a une école française reconnue par la France avec des cours d’anglais.

J’ai choisi un entre deux. Il est dans une petite école internationale, ils sont soixante-dix élèves. Il a ses cours les lundis/mardis en anglais, les jeudis/vendredis en français et le mercredi, c’est une fois sur deux en anglais. Ezra est bilingue parce qu’il a commencé son cursus aux États-Unis, et l’a poursuivi pendant le Covid à l’école internationale en Belgique, donc il est dans une classe de bilingues.

Le système est comme le système français dans les grandes lignes, mais la directrice a un peu enseigné en Belgique, son mari allemand, donc elle a un peu pioché là où elle aimait bien. Ce n’est pas Montessori, mais il y a quand même une inspiration : il me ramène des bananes de l’école, ils sont à pieds nus toute la journée….

Guide pratique pour un séjour en famille à l’île Maurice

Combien d’heures d’avion, quel décalage à Maurice ?

Douze heures d’avion depuis Paris. Il y a des directs avec Air Mauritius, Air France, et avec escale avec Emirates.

Décalage : deux ou trois heures selon le moment où on change l’heure. En avril, on a deux heures d’avance avec la France c’est deux ou trois heures tout à fait gérable quoi. On a deux heures d’avance.

Est-ce qu’il y a des formalités pour aller à l’île Maurice ?

Il faut un passeport évidemment mais pas de visa à demander car le visa touriste dure trois mois. Il y a juste pour le moment un formulaire qui s’appelle All in 1, toujours lié au Covid, qui demande si on n’a pas eu de la fièvre dans les jours qui ont précédé, de la toux… Ils le demandent une fois sur deux pour le moment, mais il faut encore le remplir.

Est-ce qu’il y a des vaccins à faire ?

Non rien de particulier. Alors là, il y a une épidémie de dengue mais je ne connais personne qui en souffre. Effectivement il y a pas mal de moustiques mais ça dépend où on vit. Si on vit près d’un plan d’eau forcément il y a plus de moustiques qu’ailleurs donc nous on est assez épargnés.

Moi je ne suis vaccinée contre rien du tout.

L’école demande de mettre de l’anti-moustique aux enfants, mais on en met une fois sur deux. Personne n’est vraiment très stressé et le système de santé est plutôt ok. Mais c’est vrai qu’en vacances, quand on vient avec des très jeunes enfants, il ne faut pas hésiter à les tartiner. Ça se trouve ici très facilement et le système de santé est relativement ok même si ce n’est pas l’Europe. Il faut quand même prendre une bonne assurance, mais voilà. Il y a quand même des établissements de santé qui font le job, donc il n’y a rien de particulier à faire selon moi.

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L’assurance voyage c’est vraiment indispensable quand on voyage en famille. Je vous recommande particulièrement AVI International !

Côté sécurité, c’est un sujet ?

C’est du bon sens ! On ne laisse pas traîner ses affaires sur la plage, on ne va pas tous se baigner en famille en laissant son sac. Faut pas donner envie, il y a quand même un vrai gap ici, le salaire pour un full time chez Mc Do, c’est 300 euros. Donc on évite la tentation de venir frimer avec sa Rolex. Et le soir, moi je n’ai jamais eu de problème, mais je sors jamais seule. Quand je retourne à ma voiture, j’ai toujours des copains, mais je ne me suis jamais fait ennuyer. Et pourtant, on n’est quand même pas très habillée. Je trouve ça quand même important à signaler. Et un respect global de la femme, on ne m’a jamais jamais ennuyée. Finalement c’est un peu les pays chauds, parce qu’on ne m’a jamais ennuyée en Californie non plus. Ils ont l’habitude de voir de la peau.

Il y a un peu de mendicité, mais qui n’est pas du tout oppressante. On ne vient pas nous chercher, il n’y a pas des rabatteurs sur les plages comme ça peut être le cas au Maroc ou en Turquie. Les gens viennent discuter, c’est plutôt sympa, on leur dit non, ils s’en vont.

Donc non, vraiment niveau sécurité, on n’a eu aucun problème.

Comment on se déplace sur l’île ?

Alors on peut se déplacer en bus, mais je n’ai jamais compris comment, où on s’arrêtait, où étaient les horaires, on ne comprend rien.

Donc voiture de location et on roule à gauche. C’est assez inquiétant la première fois qu’on prend le volant, mais on s’habitue très vite et c’est relativement facile.

Le Mauricien ne conduit pas forcément bien. Il n’a peur de rien, c’est plutôt ça. Ma crainte ici en voiture, c’est le frontal, parce qu’ils doublent des lignes blanches en face, ils remontent cinq voitures à fond de balle, même s’ils n’ont pas de visibilité. Donc je roule un peu moins vite qu’en Europe. J’essaye d’être réactive.

Il y a du téléphone au volant, les enfants ne sont pas attachés dans les voitures, ils sont dans les bennes à l’arrière des voitures, c’est très cool, détendu sur la sécurité routière.

Et sinon il y a aussi des taxis, je sais qu’il y a des gens qui craignent un peu de rouler à gauche et qui réservent des prestataires pour la semaine. Je trouve que ça enlève un peu de liberté de rebondir donc je conseille quand même de louer une voiture, par facilité.

Où est-ce qu’on se loge quand on habite à l’île Maurice ?

Quand on a des enfants, dans le nord et l’ouest, parce que c’est là que sont les écoles, il n’y en a pas d’autres ailleurs.

Quand on est à deux, franchement l’est c’est magnifique, c’est sauvage mais c’est plus venteux. On a vraiment les quatre saisons sur l’île et parfois en même temps c’est assez improbable.

Le centre, c’est montagneux, il fait plus froid, il fait plus brumeux, le sud est magnifique aussi.

Mais pour y vivre, le nord est quand même préférable, parce qu’il y a de la vie en soirée, c’est le seul endroit sur l’île où il y a un peu d’animation, des bars, des rooftops, on vit quand même un petit peu plus à l’européenne même si on fait vite les mêmes endroits, il n’y en a pas mille non plus. Mais on est content d’avoir son petit café, son petit brunch et les plages sont très très belles, comme la plage de Trou-aux-biches, la plage de la cuvette, et elles sont très faciles d’accès, très vivantes. La plage de Montchoisi est très festive le week-end : tous les Mauriciens sortent les tentes, les barbecues, toutes les familles extra élargies débarquent et il y a de la musique partout dans tous les sens. Moi j’aime beaucoup !

Je suis contente de vivre à Grand Baie qui est un peu un pôle attractif, il y a pas mal de business, de commerces mais ce ni l’Europe, ni les États-Unis.

Est-ce qu’on reste au même endroit ?

Une semaine de vacances

moi je resterais au même endroit et puis on peut traverser l’île en deux heures. Donc si on est dans un hôtel du Nord ou du Sud ou de l’est et qu’on a envie d’aller voir les dauphins, et ça ce sont des sorties qui se font à l’ouest, on se lève une fois sur la semaine à 4 h ou 5 h, on va dans bateau et à 13 h c’est fini, donc c’est gérable.

Deux semaines de vacances

Là c’est quand même chouette de changer. Une semaine dans le nord et une semaine dans le sud ou à l’est pour avoir vraiment les deux phases de Maurice :

• le côté vivant joyeux, boîte de nuit en soirée, resto ouverts dans le nord
• le côté très sauvage et les plages magnifiques de l’est, mais moins aménagées, ce qui est chouette aussi.

Et quel type d’hébergement on privilégie ?

Ça dépend tellement des gens !

Il y a des Airbnb mais je trouve ça délicat, parce qu’on tombe un peu sur tout le monde et n’importe qui qui loue son petit appartement. Je suis très Booking dans mes réservations et je regarde à fond les commentaires. S’il n’y en a pas, je ne loue pas.

Je serais plutôt hôtel, pas les hôtels de luxe hors de prix, mais le Groupe Attitude, le Zilwa notamment, dans le nord. Les chambres sont à 150 euros la nuit en une demi pension, vue sur le Coin de Mire, une réserve naturelle entourée de poissons de laquelle on peut juste s’approcher en bateau. C’est le grand rocher visible de partout dans le nord et très visible dans les guides et sur les photos, donc la vue est canon.

On mange bien, l’hôtel est chouette et il n’est pas hors de prix.

Donc il y a moyen quand même de trouver, je trouve, des hôtels abordables si on s’y prend relativement à l’avance quand même et qu’on évite les grosses périodes. Genre novembre décembre ici les prix sont affolants, ça explose.

A Noël, les Européens viennent chercher la chaleur et ils sont sûrs de la trouver. C’est la bonne saison pour la chaleur, mais c’est aussi la bonne saison pour la pluie.

Pour moi, la meilleure période, c’est fin mars, début avril. Là, il fait juste parfait. Il fait 30 degrés. Il fait 30 degrés un peu toute l’année à Maurice. Mais tu ne la gères pas de la même façon puisque l’humidité influence beaucoup le climat.

Les piscines sont encore à bonne température, on rentre encore dans la mer facilement. Moi, je trouve que jusqu’à fin mars début avril, juste à la sortie de la saison des pluies, c’est juste le bonheur.

Au nord

• j’adore Trou-aux-Biches qui est très grande avec un super coucher de soleil.
• la plage de Mont-Choisy pour son côté un peu festif, il y a de l’animation, de l’agitation et elle est super longue. En plus, elle est bordée de filaos, de grands arbres comme qui ressemblent un peu à des sapins en version très longue et elle est très belle.
• j’ai découvert récemment la plage de Casita qui est accessible à pied via la plage publique de Pereybère, qui est beaucoup plus petite mais c’est une plage de ville. On y va à pied par les rochers, donc il y a 10 minutes de marche, elle n’est pas accessible depuis la route, donc on est assez seuls. Donc ça, c’est très chouette.
• la plage de la Cuvette aussi.

À l’est

Toutes les plages de l’est sont sauvages.

• J’ai adoré la plage de Belle-Mare. On y est allés il y a quelques mois, il faisait gris et venteux, on se serait cru en mer du Nord. J’y suis retournée avec un ciel éclatant et je l’ai trouvée magnifique.
• La plage de Trou-d’eau-douce est mignonne aussi.

Au sud

On me parle beaucoup de la plage du Morne : ça fait deux ans que je vis à Maurice et à chaque fois que j’y vais, il pleut donc je ne peux pas vous dire.

À l’ouest

J’aime un peu moins les plages de l’ouest qui sont plus grises.

Elles n’ont pas ce côté sable fin comme on imagine à Maurice. Ça a un côté un peu plus volcanique. Je trouve le sable moins chouette. Mais c’est de là qu’on part quand on va faire les sorties dauphins et baleines.

Mais, en fait elles sont toutes belles.

Et pour la plage du Morne, donc si vous avez de la chance avec la météo il paraît qu’elle belle mais je n’ai pas d’avis, parce que chaque fois il me douche dessus !

Je n’avais pas un bon instinct parce qu’en fait, je pars de chez moi dans le Nord, il fait magnifique. Tu arrives dans le Sud, il pleut et tu ne le sais pas. L’île est battue par les vents tout le temps et tous les vents sont contraires. Enfin, ça dépend où tu es sur la côte et donc tu ne sais pas.

Les écoles sont souvent fermées ici pour cause de pluie. Sauf que nous, dans le Nord, il fait quasi tout le temps beau. C’est assez frustrant qu’il ferme pour toute l’île car quand il pleut dans le Sud, il ferme dans le Nord aussi.

C’est une aventure de tous les instants 😀

Les enfants n’ont pas eu un seul jour d’école complet depuis le mois de janvier… on est en avril. Je deviens un peu folle dingue. Et quand ce n’est pas ça, c’est des jours fériés ! Ils en ont tout le temps car ils font toutes les religions.

Quand mon fils entend une goutte de pluie le matin, parce que ça reste un pays tropical donc il pleut, mais il pleut trois minutes et puis la vie reprend, et l’eau est chaude ! Donc quand il entend de la pluie alors que son réveil vient de sonner et que tu lui dis qu’il y a école, il est d’une déception 😀

Rencontrer les dauphins

Afin de préserver au mieux leur tranquillité, je conseille de le faire en kayak depuis la plage de Tamarin. On l’a fait avec deux nanas qui ont lancé Lokal Adventure. C’est une Mauricienne et une Française, qui vit ici depuis vingt ans, qui essayent de proposer des expériences qui restent éloignées de tout ce côté Instagram.

Pour le kayak, c’est au lever du jour, tu pagayes tranquillement dans la baie, il n’y a pas de vague. Puis tu les vois arriver, les dauphins. Donc tu les approches, mais tu n’as pas de moteur, pas de pollution, pas de bruit. On l’a fait avec notre fils et c’était d’une tranquillité.

Après, il y a une Mauricienne sur le bord du rivage de la rivière de Tamarin qui vient t’apporter le petit déjeuner, qu’on a mangé dans nos kayak. C’était super.

Randonner en famille

On peut randonner un petit peu, ce n’est pas la Réunion, mais il y a quand même quelques sommets comme Peter Both. Je ne l’ai pas fait, c’est très technique donc les enfants ne peuvent pas le faire car il faut être « harnaché » pour finir quoi.

En revanche, il y a la vallée de Ferney, on peut y marcher avec les enfants et la montagne du Pouce, avec des enfants plus grands.

Il y a quelques sommets assez chouettes !

J’avais bien aimé une rando dans les gorges de rivière noire. Au sommet, ilsont eu l’intelligence de mettre un bar et c’est génial ! Le bar a une vue sur toute cette immensité de Maurice, cette jungle qui s’étale et l’océan juste magnifique. Avec une bière au sommet, c’était le bonheur absolu.

La vallée de Ferney : après la rando, il y a un super resto qui s’appelle la falaise rouge en bord de falaise. C’est magnifique. Les enfants peuvent jouer il y a des arbres partout ils font des cabanes, on mange bien, c’est à la mauricienne, c’est super.

Voir les baleines

Il y a une saison, mais je ne les ai pas vues. Et puis, j’avais vu les dauphins, donc je m’étais dit que j’avais l’impression de participer à un truc pour lequel, à la fois tu as envie et à la fois tu es gênée parce qu’à un moment, il faut se rendre compte que ce n’est pas bien.

Faire du snorkeling

Il y a énormément de snorkeling à Trou-aux-Biches.

J’ai vraiment pris goût au snorkeling même si les fonds marins sont quand même vachement abîmés à Maurice. Il faut savoir que l’île Maurice fait partie des destinations les plus » à risque » au niveau catastrophe naturelle avec le réchauffement climatique. Les plages diminuent d’année en année, elles se raccourcissent parce que l’eau monte. Il y a plus de cyclone.

Et il y a quand même pas mal de pollution. Dès qu’on sort un peu de son hôtel et qu’on regarde autour de soi, c’est assez sale, les poubelles sont éclatées par les chiens errants en permanence et ça, c’est une réalité de Maurice aussi.

Mais tu peux faire du snorkeling au Coin de Mire, la fameuse réserve naturelle et c’est génial. Il faut prendre un petit bateau qui nous emmène là-bas, qui se pose et là c’est juste le bonheur avec des profondeurs immenses.

Je suis pas une grande nageuse mais j’ai passé ma vie dans l’eau.

Sortir en bateau

Il y en a énormément et de toutes sortes : catamarans pour aller à l’île Plate pour bronzer ailleurs. Il y a l‘île aux Cerfs aussi et c’est génial, c’est plus sauvage.

Mon fils, je sais pas comment il va faire dans sa nouvelle vie pour ne pas aller en catamaran comme ça à tout va, pour aller nager, parce que c’est vraiment ça. On est beaucoup dans l’eau quand même.

On mange des gâteaux piment, j’adore, qui sont pas du tout pimentés d’ailleurs !

On mange beaucoup de sortes de grandes crêpes, à base de farine. Il y a beaucoup de petits boui boui un peu partout le long des routes, donc on s’arrête pour manger de la dohll puri.

Dans le nord, il y a pas mal de bons restos d’expats, avec un budget un peu plus élevé, mais où on mange comme en Europe.

• On mange très bien au Poivrier.
• J’adore aller manger des tapas au Cloud qui est un rooftop à Pereybère, où ils font des animations blind test, des soirées salsa. On mange bien.
• Et il y a plein d’hôtels de luxe avec des super restos aussi. Le Lux Grand Gaube est l’hôtel le plus instagramable de l’année 2023. Son restaurant s’appelle Blue Bodrum, il a une vue sur la mer, on y mange turc. C’est un hôtel cinq étoiles, mais le resto est super accessible financièrement.

D’autres activités à tester avec des enfants ?
L’île Maurice en famille 

Il y a le musée de l’esclavage, je l’ai pas fait.

Je suis allée voir une expo à Port Louis aussi, c’est une digital art house avec des projections lumineuses. J’y suis allée avec mon fils assez petit, mais c’est sympa à faire et l’expo change régulièrement.

L’aquarium est très chouette Odysseo. Après si tu es en vacances, je ne sais pas si c’est pertinent. Est-ce que tu as envie d’aller t’enfermer dans un aquarium, alors que tu peux aller au nord, nager au milieu des poissons. Mais si jamais c’est un jour de pluie, ça se tente franchement il est chouette.

Qu’est-ce qu’on n’oublie pas avant d’aller à Maurice ?
L’île Maurice en famille 

• La crème solaire, parce que le soleil est intraitable même s’il est toujours supportable.
• L’anti-moustique en toute saison, en soirée surtout
• Les lunettes de soleil, parce que ça éblouit tout ça, la base quoi.

Qu’est-ce qu’on évite à Maurice ?

Il faut vraiment s’intéresser aux prestataires qu’on prend. On ne prend pas le mec du coin de la rue. Non, on ne fait pas ça parce que ce sont des gens qui vous emmènent en bateau. S’il se passe quelque chose, il n’y a pas d’assurance, il n’y a rien.

Le bouche à oreille fonctionne très bien, il faut vraiment faire confiance à ceux qui l’ont déjà fait et suivre leurs recommandations. Parce qu’il y a tout et son contraire.

Eviter les centres commerciaux, ce sont les mêmes qu’en Europe, mais ils coûtent quatre fois plus cher.

• Rodrigues, une île pas très loin de Maurice, encore plus calme. Donc ça peut être chouette d’y faire un petit saut un weekend
• Sur la route on peut faire Dubaï avec Emirates, c’est un autre style.
• Et puis à la Réunion, qui n’est vraiment pas loin.

Côté budget sur place on s’attend à quoi ?

Je m’attendais à pas cher, mais en fait c’est cher, enfin c’est devenu cher.

Depuis deux ans on voit une inflation assez impressionnante mais on a une meilleure qualité de vie. On a une maison, trois chambres avec piscine et jardiniers inclus et pisciniste aussi pour un budget de 1 400 euros. Mais on ne vit pas en bord de mer et on n’a probablement pas la maison la plus waouh de nos copains. Ici, il y a des maisons qui se louent 6 000 euros par mois. En bord de mer, on est plutôt sur ces tarifs-là.

Les hôtels il y a tous les prix, Airbnb pareil.

Les restos sont moins chers, mais ça dépend comment on mange. Si on va manger dans un resto classique, un resto d’expats, on paye quand même moins cher qu’en Europe. Mais ce n’est pas non plus dingue. Tu sors quand même avec une addition de 70 euros pour avoir mangé à trois sans avoir pris entrée plat dessert.

Mais tu peux manger pour rien du tout quand tu vas manger au Ti Kouloir à Grand Baie qui est une institution ici qui fait du mine frit. Le mine frit et le bol renversé, ce sont des nouilles sautées mais frites. C’est assez gras, ça colle bien et ça coûte rien, tu en as pour 3/4 euros ton plat.

L’essence n’est pas beaucoup moins cher, c’est moins cher, mais pas beaucoup plus.

Par contre, le gaz et l’eau, ça ne coûte rien du tout. Tu remplis ta piscine tous les jours, tu es obligé, il y a de l’évaporation, c’est ça où tu pètes la pompe de la piscine, j’en suis à cinq euros par mois. Le gaz c’est une bonbonne à 5 euros tous les deux mois. On a des panneaux solaires et ça c’est chouette. Et l’électricité, ce que tu payes c’est surtout la climatisation. Et on est passé du simple au double en janvier. On en avait pour pour 40/50 euros, là on est à 120 et on ne consomme pas plus !

Que vas-tu garder de Maurice ?
L’île Maurice en famille 

La douceur de vivre.

Je crois que c’est ce qui m’a à la fois le plus tapé sur les nerfs et à la fois ce qui va le plus me manquer. Je ne pense pas qu’on va le regretter, mais on va le garder en nous. On sait que ça existe en fait. Et donc je pense que ça va nous rappeler de ne pas s’abrutir non plus, d’être pas abruti de travail.

J’aime bien travailler. J’adore l’énergie, d’avoir des projets, de me lever le matin et de faire plein de trucs. Et ça, parfois, à Maurice, ça me frustrait. Je me demande simplement après quoi je cours.

Et on laisse ici les 6 et 7 ans de notre fils. Sa petite enfance a disparu à Maurice, elle est partis avec avec la chaleur et l’humidité. On est arrivé avec un petit enfant, on part avec un préado. Aux US ça va être un peu différent.

Je vais aussi garder la chaleur et je me demande si on va oublier cette humidité permanente, parce que là tu vois je te parle je suinte alors qu’il est déjà 20 heures. Je me demande si on va l’oublier ou si le corps va s’en souvenir je sais pas c’est marrant.