Asie

Les Alpes japonaises en famille : villages, nature et traditions entre Takayama et Shirakawa-go au Japon

5 novembre 2025
alpes japonaises en famille

Hello, Hello,

Après Tokyo avec nos ados, le mont Fuji, les sentiers de Nakasendo, les temples de Kyoto, les daims de Nara, les sushis d’Osaka, les huîtres de Miyajima et les coups de soleil d’Izu… nous avons pris la route pour notre dernière vraie étape : les Alpes japonaises. Deux jours pour ralentir un peu le rythme, profiter des paysages verdoyants et visiter Shirakawa-go et Takayama, deux pépites historiques au cœur des montagnes.

Et spoiler : c’est aussi là que s’est joué le trajet le plus chaotique de tout le voyage. Celui qui vous fera réserver vos billets de train en avance à tout jamais.

Mais avant ça, on vous emmène entre tunnels interminables, viande Hida et vieilles maisons au toit de chaume.

 

Au programme

Une longue route à travers les montagnes verdoyantes
Dîner express et maison traditionnelle à Takayama
Le marché de Takayama et les toits de chaume de Shirakawa
Matsumoto et retour à Tokyo : entre château noir et chaos ferroviaire
Que faire dans les Alpes japonaises en famille

 

Une longue route à travers les montagnes verdoyantes

6 heures de route… et des tunnels à perte de vue

On quitte la péninsule d’Izu tôt le matin pour rejoindre les Alpes japonaises. Près de 6 heures de route nous attendent, mais les paysages sont à couper le souffle.

Dès les premiers kilomètres, on traverse des montagnes d’un vert profond, touffues et sans la moindre trace de roche. On a l’impression de flotter au-dessus de grosses boules de mousse. Et puis il y a les tunnels. Des dizaines. Parfois plusieurs kilomètres de bitume souterrain dont le Hida Tunnel de 10 kilomètres, interminable. C’est le 2e plus long tunnel routier du Japon. C’est simple, on n’a jamais vu ça.

À chaque sortie, un nouveau décor s’ouvre à nous. Toujours le même style, toujours aussi beau.

 

Pause déjeuner sur une aire pas comme les autres

Premier arrêt dans ce qu’on pense être une station-service. Surprise : pas de pompe à essence, mais un mini centre commercial. D’un côté, une mini-version de Don Quijote, quelques boutiques et un market. De l’autre, des stands de tempura, nouilles, pizza… et des tables propres, avec même des versions pour les enfants. Chacun choisit ce qui lui fait envie, et on mange tranquillement. Et les toilettes sont toujours aussi propres !

 

Première halte à Gujo : rivière, coups de soleil et fraîcheur

Gujo est notre première vraie pause. On n’a pas exploré grand-chose de la ville, si ce n’est une jolie rue et une rivière très tentante pour le 14 ans et Népoux, encore en souffrance à cause de ses coups de soleil. L’eau est glacée, parfaite pour apaiser les brûlures. On ne traîne pas trop : encore une heure de route avant Takayama.

 

Dîner express et maison traditionnelle à Takayama

Mission dîner… presque avortée

On arrive à Takayama vers 19 h 30. Trop tard pour passer d’abord à notre hébergement, donc priorité au dîner. Deux adresses repérées dans le Lonely Planet : un resto de gyozas (fermé à 20 h, donc on oublie), et un autre spécialisé dans la viande Hida, soi-disant aussi réputée que la Kobe. Il affiche complet.

On se replie sur Butchers, un restaurant de viande Hida aussi (c’est un peu la spécialité du coin), mais avec des plats plus accessibles : rumsteak pour Népoux, set complet pour le Grand, burger pour le 14 ans, et une pizza tomate-mozza pour moi. Pas mal, mais pas transcendant non plus.

Disons que ça fait le job et on a croisé le Chef.

 

Une maison rien que pour nous

On file enfin découvrir notre hébergement. Et là, bonne surprise : une maison japonaise traditionnelle avec deux chambres à l’étage (futons compris), un grand salon-cuisine-salle à manger, une salle de bain avec machine à laver et sèche-linge, toilettes séparées et même un jardin avec salon de jardin et barbecue.

Je regrette déjà de n’avoir réservé que pour 2 nuits.

 

Le marché de Miyagama et les toits de chaume de Sharakawa

Un petit-déj au marché… et des découvertes sucrées

Le lendemain matin, direction le marché du matin de Takayama. Il commence dès 7 h, on y trouve de tout : nourriture, souvenirs, snacks. On démarre par une boulangerie japonaise (croissants au chocolat tout chauds), avant de goûter des tayamis, de drôles de gâteaux, puis une brochette de bœuf Hida pour le Grand (bien meilleure que celle de la veille). On termine avec un espresso (validé par Népoux) et trois jus de pêche délicieux.

 

Trop de flânerie, trop de monde à Shirakawa-go

On aurait dû filer plus vite, car en route vers Shirakawa-go, on se retrouve dans les embouteillages. On n’est pas les seuls à vouloir voir les fameuses maisons au toit de chaume classées au patrimoinde de l’ UNESCO.

On quitte la file pour prendre une autre route. Coup de chance, on tombe rapidement sur un parking. Il est presque midi, la pire heure pour visiter, mais tant pis.

Le village est authentique — ce n’est pas une reconstitution — et bordé de restaurants et boutiques de souvenirs. Il fait chaud, très chaud, mais c’est beau.

Les maisons ont un cachet fou, les ruelles sont charmantes.

Shirakawa-goShirakawa-go

Shirakawa-go

 

Déjeuner local parfait et prise de hauteur

Soba & viande Hida chez Irori

Après une première balade, il est déjà tard donc pause déjeuner chez Irori, tout près.

  • Je teste les soba froides, servies avec un bouillon à part : rafraîchissantes et savoureuses.
  • Le Grand prend un curry au bœuf Hida (#passionHida)
  • Le 14 ans opte pour une brochette et une croquette.
  • Népoux tente un petit four à table, où le poulet cuit sous nos yeux.

Vous noterez que je suis la seule à prendre un plat en accord avec la chaleur de dingue dehors ! Tout est très bon, cette adresse est parfaite.

 

La plus belle vue du village

Pour prendre de la hauteur, deux options : marcher (sous un soleil de plomb) ou prendre le bus. On avait pris les horaires de bus au cas où. Entre la digestion et le soleil, la flemme était de rigueur, donc on a fait la queue pour monter (on n’était pas seuls et le bus ne passe pas beaucoup donc on a attendu un bon moment).

Dans ces cas-là, même si mes ados ne sont plus des bébés, je préfère qu’ils restent à l’ombre pendant qu’on crame au soleil. Vous faites pareil ?

Une fois en haut, la vue est plutôt sympa mais finalement on aurait pu faire la montée à pied, car le chemin qu’on a pris pour descendre était plus accessible. Ne vous faites pas avoir et dirigez-vous vers la droite.

On redescend donc tranquillement et on visite une des maisons traditionnelles (400 yen). C’est sympa, mais pas mémorable.

Shirakawa-go

 

Retour à Takayama et dernier dîner… au supermarché

Même route, mêmes tunnels 🙄

On finit notre après-midi les pieds dans l’eau de la rivière Miyagawa. Cette fois c’est moi qui ai un petit coup de mou. Après une petite balade dans les rues de Takayama à flâner dans les boutiques et à regarder les photos des personnes recherchées (véridique ! Bon, on ne comprend pas ce qu’ils ont fait, si ça se trouve il y a des serial killers !!)… je n’ai plus envie de marcher, juste d’aller dîner tôt et de rentrer. On tente une nouvelle fois le resto de gyozas, cette fois à 18 h 30. Mais non. Complet pour ce soir… et les suivants.

Plan B : on file au supermarché de la rue principale pour se constituer un dîner maison. Bentos, sushis, accompagnements divers. On passe une soirée tranquille, avec le luxe d’une dernière machine et d’un séchage express avant de repartir.

 

Matsumoto et retour à Tokyo : entre château noir et chaos ferroviaire

Une dernière étape express

Le lendemain matin, on quitte Takayama direction Matsumoto. Je ne me lasse pas des paysages…

Objectif : visiter son célèbre château noir (le plus ancien du Japon) et rendre la voiture. Le trajet prend plus de temps que prévu, et on finit par renoncer à la visite intérieure du château. On se contente des extérieurs, plutôt majestueux.

On fait un tour dans la rue Nawate Gori, aussi appelée la rue des grenouilles, mais c’est très – trop – touristique donc pas indispensable.

vers MatsumotoMatsumoto

 

Un retour à Tokyo plein de rebondissements

Épreuve 1 : trouver l’agence de location

Ne reste plus qu’à rendre la voiture. Maps annonce 7 min, facile. Quand la dame du gps annonce « vous êtes arrivés » devant… rien, enfin si une maison, on est un peu dubitatifs. En plus, on est dans une ruelle, une petite rue donc, toute manœuvre est compliquée. Retour dans Google pour voir à quoi ressemble la devanture et c’est bien une maison le point d’arrivée…

Je descends, sonne et me voilà à demander à des gens, qui ne semblent pas du tout être des employés d’une agence de location de voiture, comment ça se passe pour rendre le véhicule. Avec Google translate évidemment. Heureusement, une fois de plus, que je suis connectée, sinon on y serait sans doute encore.

Le monsieur va voir la voiture et comprend que nous cherchons « Nippon rent a car » et non Alamo, qui allez savoir pourquoi, pointe sur une  maison.

 

Épreuve 2 : rendre la voiture

Et là c’est le drame !

On sort du cadre puisqu’on a loué la voiture à Shizuoka, ils n’ont pas l’habitude !

Bien qu’ils aient été prévenus, il leur manque le coût et doivent demander au central. Il faut plus de 20 minutes pour finaliser les différents paiements (essence, carte péage et abandon) les uns après les autres.

 

Épreuve 3 : trouver le train

On ambitionne toujours de prendre le train de 13 h 10, il reste un peu plus de 20 minutes… la gare est quasiment en face mais trouver la bonne machine reste une épreuve. Une Française tente de nous aider, mais sans succès, donc on va au comptoir. Le monsieur m’explique que dans ces trains, il y a des billets réservés et des non réservés. Et que chacun désigne des voitures différentes (vous allez voir, c’est fun) !

Première désillusion, il n’y a plus de « non réservé » sur tous les trains de la journée. À croire que tout le monde veut aller à Tokyo en même temps. On n’a pas le choix, on prend des « réservé » soit 8 000 yens de plus en tout.

Deuxième désillusion, c’est complet aussi, on ne pourra s’asseoir qu’aux places désignées par une lumière rouge, qui signifie « non réservé » dans une voiture « réservée ». Vous suivez toujours ?

On s’installe et bim nos loupiotes rouges passent au orange, signe qu’une personne qui a réservé va arriver bientôt (dans 1, 2 ou 3 stations), donc déménagement numéro 1. Rebelote à la station d’après. On décide de poser nos valises dans un des rares endroits prévus à cet effet et de se déplacer au gré des lumières. On finit par être séparés, puis debouts, puis assis par terre (enfin le 14 ans et moi, même pas peur) ! À 1 h 30 de l’arrivée. Avec nos billets payés à prix d’or ! On a quand même réussi à s’asseoir une gare avant l’arrivée.

Conclusion, réservez vos billets « non réservé » avant d’arriver à la gare.

 

Que faire dans les Alpes japonaises en famille ?

Les Alpes japonaises, c’est une vraie bouffée d’air frais (enfin chaud) après l’agitation des grandes villes. Entre nature, patrimoine et gastronomie, elles offrent une belle variété d’activités à faire avec des enfants ou des ados.

  • Découvrir Shirakawa-go : ce village classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, célèbre pour ses maisons traditionnelles au toit de chaume (gasshō-zukuri), plaît à tous les âges. Les enfants adorent les balades au bord de la rivière et les glaces, les ados prennent des photos et s’amusent à reconnaître les mêmes objets dans toutes les boutiques de souvenirs.
  • Observer les toits depuis le point panoramique : on y monte à pied ou en navette, c’est rapide et la vue est vraiment sympa. Un spot parfait pour une photo de famille.
  • Explorer Takayama : son petit marché du matin et ses ruelles anciennes font le charme de cette ville à taille humaine. On y goûte les spécialités locales comme les nouilles soba ou la viande Hida, on flâne dans les échoppes, et on finit les pieds dans la rivière pour une pause rafraîchissante.
  • Rouler d’un tunnel à l’autre : c’est une attraction à part entière ! Si vos enfants aiment observer les paysages depuis la voiture, vous serez servis. Les routes serpentent entre montagnes, forêts et vallées, avec une bonne dose de tunnels qui font partie intégrante du voyage.
  • Visiter une maison traditionnelle : certaines habitations de Shirakawa-go sont ouvertes au public pour découvrir leur construction en bois et l’organisation des pièces. Une immersion rapide dans l’architecture locale.

Les Alpes japonaises, ce n’est pas une destination où on court partout. On prend son temps, on savoure l’instant, et c’est parfait comme ça.

 

Bref, les Alpes japonaises, bien ou…

TOP, malgré les aléas.

Ces deux jours dans les Alpes japonaises auront été intenses. Les paysages sont superbes, les villages charmants, la cuisine locale vaut le détour. Ce n’est pas la partie la plus facile du voyage — entre route longue, embouteillages et train chaotique — mais elle en valait largement la peine.

Après ce road trip de près d’une semaine entre la Péninsule d’Izu et les Alpes japonaises, on retourne à Tokyo pour finir ce voyage de dingue en beauté (vous pouvez retrouver toutes nos bonnes adresses et activités dans Tokyo avec des ados).

 

À bientôt, pour un nouveau voyage.

D’ici là, prenez soin de vous, inspirez-vous et créez-vous de chouettes souvenirs en famille !

Stéphanie

 

 

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