Voyager en Espagne en famille : itinéraire, conseils et budget d’un road trip sans plan

Hello, Hello,

Fanny, Antoine et leurs trois enfants — Martin, Chloé et Anaé — forment la joyeuse tribu des 3 pin’s autour du monde. Depuis leur tour du monde en 2022, ils ne s’arrêtent plus de voyager. Cette fois, c’est en Espagne qu’ils ont posé leur tente… de toit !

Pendant 3 semaines en août 2024, cette famille normande a longé la côte nord du pays, du Pays basque à Barcelone, en passant par Saint-Jacques-de-Compostelle et le désert des Bardenas. Un road trip sans réservation, au gré du vent et des envies, entre campings sauvages, surf, randonnées et tapas.

Entre les soirées à chercher un endroit où dormir et les coups de cœur pour les villages espagnols, Fanny nous raconte un voyage simple, joyeux et libre — celui d’une famille qui préfère les chemins de traverse aux itinéraires tout tracés.

Si l’idée de voyager au rythme du hasard vous parle, vous allez aimer cet épisode.

Une famille de voyageurs libres

Fanny et Antoine se décrivent comme des voyageurs « récents ». Leur premier grand départ remonte à 2022 : un tour du monde d’un an avec leurs trois enfants. Depuis, le virus du voyage ne les quitte plus. Pour l’été 2024, cap sur l’Espagne, à quelques heures de route de leur Normandie, pour une aventure plus courte, mais tout aussi intense.

Leur maison ? Une voiture équipée d’une tente de toit, quelques tiroirs bien pensés pour le rangement et beaucoup d’envie de vivre dehors.

« On aime ne rien réserver. On part avec une idée d’itinéraire, mais on se laisse porter par le moment », explique Fanny.

 

L’itinéraire de leur road trip en Espagne

Trois semaines sur les routes espagnoles, sans réservation et sans plan fixe, mais avec un fil conducteur : traverser la côte nord, du Pays basque à la Galice, puis remonter par les terres jusqu’à Barcelone.

 

Première étape : le Pays basque espagnol

Leur voyage commence à San Sebastián, tout près de la frontière française. La famille connaissait déjà un peu la région pour y avoir fait halte lors d’un précédent tour de France. Cette fois, elle décide d’aller plus loin : profiter des plages et s’arrêter à Zarautz, une station balnéaire réputée pour le surf.

Les enfants retrouvent les sensations des vagues pendant que Fanny savoure un café à l’abri d’une averse. « C’était tout simple : un café, les enfants dans l’eau, la pluie qui tombe, et ce sentiment d’être exactement à la bonne place », raconte-t-elle.

Mais tout n’est pas aussi fluide : le camping sauvage est interdit dans le Pays basque espagnol. Les campings officiels sont rares et pris d’assaut. « Il fallait parfois faire la queue dès 9 h du matin pour espérer une place, et souvent, on nous disait que c’était complet », se souvient Fanny.

Une fois, ils décident de dormir dans un petit chemin de campagne, loin de la côte. « On ne s’étale jamais, on ne laisse rien derrière nous. Au matin, personne n’aurait su qu’on avait dormi là. » Une parenthèse discrète, mais qui leur a rappelé combien la liberté demande parfois un peu d’adaptation.

 

Deuxième étape : Laredo, le coup de cœur de la famille

Après quelques jours dans le Pays basque, ils continuent leur route vers la Cantabrie. À Laredo, la magie opère : un vieux village perché, des ruelles pavées et une immense plage bordée de collines.

Fanny tombe sous le charme de cette station balnéaire à taille humaine. « Il y avait tout ce qu’on aime : de la marche, de la mer et un petit air de village espagnol authentique. » Le soir, ils assistent à un spectacle de cirque sans animaux, une surprise tombée du ciel. Les enfants rient, les parents aussi : un vrai moment de vacances en famille.

Ils en profitent pour faire quelques randonnées autour de la ville. Les vues depuis les hauteurs sont spectaculaires, et les couchers de soleil sur la plage restent parmi les plus beaux souvenirs du voyage.

 

Troisième étape : Santillana del Mar, sur les chemins de Compostelle

En continuant vers l’ouest, la famille s’arrête à Santillana del Mar, une étape mythique du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. C’est ici que Fanny et sa fille Chloé découvrent pour la première fois les pèlerins, leurs sacs à dos, leurs coquilles et leurs bâtons.

« Il y avait une ambiance très apaisante, presque hors du temps. Chloé m’a dit : “Un jour, on fera ce chemin, nous aussi.” »

Le petit village pavé, les façades fleuries et la présence des marcheurs laissent une impression durable. Ce moment marque le début d’une envie de marche partagée entre mère et fille.

 

Quatrième étape : San Vicente de la Barquera et Llanes

Le voyage se poursuit vers San Vicente de la Barquera, une localité côtière au charme discret. Fanny la décrit comme un lieu « nature, sauvage et authentique ». Les plages y sont vastes, les falaises impressionnantes, et la vie locale paisible.

Un peu plus loin, à Llanes, le paysage se fait plus spectaculaire encore. Le village domine la mer depuis de hautes falaises percées de trous où s’engouffre l’eau, créant un bruit sourd de geyser. « On n’a pas vu l’eau sortir, mais on entendait ce souffle énorme. C’était saisissant », se souvient Fanny.

Une halte imprévue, comme souvent dans leurs voyages, qui restera gravée dans les mémoires.

 

Cinquième étape : Saint-Jacques-de-Compostelle

Après plusieurs jours de route et d’arrêts improvisés, la famille atteint Saint-Jacques-de-Compostelle, but symbolique pour tant de voyageurs. Ils installent leur campement dans un petit camping à l’extérieur de la ville, puis rejoignent le centre à pied. Fanny est profondément touchée par l’atmosphère.

« Voir les pèlerins arriver, déposer leurs sacs et se prendre dans les bras, c’était très émouvant. J’en ai pleuré. On sent qu’ils ont accompli quelque chose de grand. »

Les chants résonnent sur les pierres de la vieille ville, les visages sont marqués par la fatigue et la joie mêlées. C’est un moment fort, qui renforce leur envie de repartir un jour à pied, sac au dos.

 

Dernière étape : le désert des Bardenas et Barcelone

Après avoir longé la côte pendant deux semaines, la famille quitte l’océan pour les terres arides du désert des Bardenas, en Navarre. Un contraste total : ici, plus de vagues, mais des reliefs ocres sculptés par le vent. Les enfants s’amusent à grimper sur les roches, le soleil tape fort, et la sensation d’espace est immense.

Puis, direction Barcelone, dernière étape du voyage. La grande ville marque le retour progressif à la civilisation. Après les nuits en pleine nature, les plages désertes et les villages paisibles, le rythme urbain est presque déstabilisant. Ils profitent des ruelles du quartier gothique, des marchés et de la plage avant de reprendre la route vers la France.

 

Conseils pratiques pour un road trip familial en Espagne

Voyager sans réserver, oui, mais pas n’importe où.

Certaines zones comme le Pays basque sont très fréquentées. Pour éviter les galères, mieux vaut anticiper une ou deux nuits dans un vrai camping, surtout en haute saison.

Côté équipement, la famille voyage avec une tente de toit quatre places, un réchaud, des casseroles, une table pliante et des rangements modulables. Dans le coffre, un meuble en bois Ikea abrite les affaires de cuisine et de toilette, et des tiroirs en plastique servent de dressing. « On a tout ce qu’il faut, mais on garde l’essentiel », résume Fanny.

Et surtout, ils respectent scrupuleusement les lieux de bivouac : aucun déchet, aucune trace, aucun bruit. « Quand on repart, personne ne sait qu’on était là. »

 

Budget et durée idéale

Pour trois semaines à cinq personnes, le budget total reste raisonnable : environ 700 € pour l’essence et les péages, 600 à 800 € pour la nourriture et les activités, et 400 € pour les campings (une nuit sur trois). Soit environ 1 800 à 2 000 € pour trois semaines, un coût imbattable pour un voyage aussi riche.

Leur secret : peu de trajets payants, beaucoup de repas faits maison et des activités gratuites comme les plages, les randonnées ou la découverte de villages.

 

Ce qu’ils retiennent de l’Espagne en famille

Au-delà des paysages, Fanny retient une chose : la liberté. Celle de ne pas savoir où l’on dormira, de changer d’avis à la dernière minute, de suivre une pancarte vers un village inconnu. Et surtout, de voir ses enfants s’adapter, s’émerveiller et rire des imprévus.

« Ce voyage nous a rappelé que tout n’a pas besoin d’être planifié pour être réussi. »

 

Envie de tenter l’expérience ?

Voyager en Espagne en famille, c’est choisir le confort simple et la souplesse. Entre tapas et tentes, randonnées et baignades, chaque journée réserve une surprise. Si vous cherchez un pays proche, chaleureux et accessible, l’Espagne coche toutes les cases.

 

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À bientôt, pour un nouvel épisode.

D’ici là, prenez soin de vous, inspirez-vous et créez-vous de chouettes souvenirs en famille !

Stéphanie
Crédit music : Luk & Jo  / Montage : Alice Krief