Spoiler alerte, mon week-end peut agacer faire rêver. Je suis partie en Guadeloupe vendredi pour le week-end. Il faisait trop froid à Paris, alors ni une ni deux, j’ai pris l’avion pour aller chercher un peu de soleil…
Si si c’est vrai.
Bon OK, je suis en déplacement professionnel.
Pour Ze Race, « Ze » compétition de SUP (stand up paddle, menfin), la 2e plus longue course downwind au monde (le downwind en stand up paddle c’est ramer et naviguer, tout en surfant la houle de pleine mer)… Non je ne participe pas à la course, j’ai mis en place un partenariat pour ma compagnie. Et comme je suis très impliquée dans mes partenariats, je me déplace quand je peux. Là je pouvais. CQFD.
Et pour en parler, en plus des médias sur place, j’ai emmené Anna de Surf and the City, blogueuse de son état.
RAS sur la soirée, après le briefing pout l’événement du lendemain, direction la chambre car en heure Paris il était déjà très tard. Ce qui est bien quand on arrive de métropole (oui parce qu’ici c’est la France, donc on ne dit pas qu’on vient de France, sous peine d’être mal vue tout de suite), c’est qu’on peut profiter de la journée dès 6h (vive le décalage horaire).
Et puis Ze Race a commencé.
- 62 compétiteurs venus d’Afrique du sud, des USA, de la Martinique, de St-Martin et de la Guyane et de la France hexagonale
- 50 km à parcourir entre Petite Terre et la Marina de Bas-du-Fort de Pointe-à-Pitre/Gosier. En paddle, surfski, pirogue ou prone paddle.
- Des valeurs auxquelles on ne peut qu’adhérer : dépassement de soi, respect de la nature.
…
Mais en vrai c’est une course de fous.
Vous imaginez ce que c’est 50 km ? C’est plus long qu’un marathon !!!! Pour moi déjà le marathon, c’est impossible, je n’aime pas courir, je m’ennuie et ça me fait trop mal. J’ai bien essayé, plusieurs fois même, mais j’ai toujours abandonné avant de devenir addict.
Donc non seulement c’est pire qu’un marathon en distance.
Mais en plus c’est
- sur l’eau (et ce n’était pas un long fleuve tranquille)
- essentiellement à la force des bras : debout sur une planche pour le paddle, assis dans un surfski (comme un grand canoë), dans une pirogue (ça fait des jolis bras et des belles épaules en tout cas)
- avec un gros temps à un moment (donc des vagues).
- sous un soleil de plomb (30 °C minimum, alors moi c’est bien le truc qui me va bien après avoir quitté Paris à 0°C)
Vous voyez un peu ?
Les meilleurs ont mis moins de 4h dans les premières disciplines. 4h de torture.
Mais c’est une promenade à côté de ceux qui ont choisi le prone paddle.
À quel moment, quelqu’un s’est dit » Tiens et si on se recroquevillait sur une planche et qu’on n’utilisait que nos bras pour avancer ? » et que d’autres ont dit » mais oui, créons une discipline » ??
Parce que l’inconfort de la position devrait déjà démotiver.
Il étaient peu chez les hommes et il y avait une femme. Elle a mis plus de 7h. Respect intersidéral tellement c’est une performance complètement hors norme.
Son mari, qui est arrivé le premier chez les hommes (oui ils font ça en famille ?!?), est retourné sur sa planche pour faire les derniers mètres avec elle. Trop beau. Petite larme d’émotion.
Ah oui, au fait, le détail qui tue. Comme les organisateurs sont très pointilleux sur le respect de l’environnement, ils ont supprimé les bateaux de ravitaillement pour diminuer le nombre de bateaux à moteur (il en faut quand même pour la sécurité). Voilà Voilà. La petite blague qui tue. C’était trop simple, débrouillez vous donc pour manger et boire pendant la course (entre 3 et plus de 7h).
On ne peut pas dire qu’ils ne se rendent pas compte, non seulement les 2 principaux organisateurs font la course en padlle et pirogue, mais en plus ils ont gagné chacun dans leur discipline… Tout en montant le village d’arrivée avant la course, en le démontant après, en trouvant les partenaires pour financer la course… Et en ayant un « vrai » travail à côté.
Oui oui.
Respect intersidéral de l’univers des étoiles et encore plus loin.
Alors forcément, dire qu’on est fatiguée quand on a juste attendu que tous les compétiteurs arrivent… c’est pas super crédible. N’empêche que j’ai dû mettre moins d’une seconde à m’endormir une fois dans mon lit.
Le lendemain, dimanche, c’est brunch à la #Villa XLAirways pour fêter la fin de la course. Comme à la maison avec des amis. Des amis qui ont fait 50 km le jour d’avant (juste au cas où vous auriez déjà oublié).
C’était hyper cool, la plupart des compétiteurs étaient là, à la bonne franquette, autour ou dans la piscine, autour des créations éclectiques et éthiques de Fil en Tropiques et des bijoux trop beaux d’Appartement 351 (le site est en construction).
Ça y est, il est 17h, l’événement est terminé, je vais rentrer à l’hôtel pour faire ma valise car demain mon avion est à 8h20 (réveil à 5h30, ça va piquer !). Je rentre… en passant par New York. Oui toujours pour mon travail. Alors pas de quoi fantasmer, je vais être entre 2 aéroports, donc pas de session shopping entre 2 rendez-vous.
Ce n’est pas le type de voyage qui me fait vraiment découvrir une destination mais j’ai l’occasion de le faire à d’autres moments. Je vous raconterai.
C’est pas une vie ça… enfin si c’est plutôt fun… mais je ne ferai pas ça tous les week-ends 🙂
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