Camille – Road trip & périple en famille à Madagascar

Retour sur le premier voyage à Madagascar en famille !

Premier voyage

J’y suis déjà allée il y a 10 ans que les enfants avaient 3 et 6 ans. Au départ je voulais aller en Afrique de l’Ouest, au Mali, mais la guerre a éclaté en 2013 et ce n’était plus du tout gérable. J’avais cherché des alternatives : le Sénégal oriental pour randonner dans le pays bédique (et on l’a fait en février 2020) ou Madagascar.

Ce premier voyage a été époustouflant donc j’avais en tête qu’on y retournerait un jour.

Qu’est-ce qui t’a tellement plu ?

Malheureusement pour les habitants, ce pays n’évolue pas depuis son indépendance malgré leurs grandes richesses naturelles, sans doute à cause du contexte politique. Mais du coup, pour les voyageurs, c’est un pays peu touristique, très authentique et surtout, comme c’est un carrefour entre l’Afrique et l’Asie, en fonction des endroits où tu vas, c’est vraiment plusieurs voyages en un seul

On était restés 17 jours avec une escale de 5 jours à Mayotte.

Comment as-tu organisé ce nouveau voyage ?

La première chose c’est que je suis tombée sur une agence locale Alefa, qui organise des croisières en boutre traditionnel depuis 30 ans dans l’Archipel des Radama (on ne dit pas le « a » final quand le nom finit en « am ») au nord-ouest de Madagascar.

L’objectif est de naviguer le matin et jusqu’en milieu d’après-midi, entrecoupés de stops pêche et snorkeling et ensuite tu débarques sur des plages désertes, dans des estuaires, dans des villages de brousse et toute cette zone, il n’y a pas de route qui y mène, les villages ne sont accessibles que par la mer et donc il n’y a quasiment pas de touristes.

C’est la garantie d’un truc assez incroyable à vivre.

Je les ai contactés et quand j’ai eu la confirmation qu’on était bien au nord de Mada, j’ai recontacté Richard, mon contact francophone qui nous avait aidés à dessiner le road trip il y a 10 ans, et voilà c’est comme ça que ça s’est fait.

Est-ce que tu avais des demandes par rapport aux enfants ?

Non jamais, les enfants suivent 😀

Road trip & périple en famille à Madagascar
Madagascar en famille 

Quel itinéraire avez-vous suivi ?

Après notre arrivée à Tananarive, la capitale, on a repris un avion vers Diego Suarez, ou Anciranana, on a passé 2 jours dans sa baie puis on est parti sur un petit circuit voiture jusqu’à Nosy Be, avec des arrêts tous les jours pour randonner dans les parcs nationaux. Puis départ pour 6 jours de croisière en faisant une boucle pour revenir à Nocy be et reprendre l’avion.

L’arrivée à Madagascar

Tu es tout de suite projeté en Afrique, il fait très chaud, y’ a un fond d’humidité car on est à la jonction entre les saisons des pluies et sèches. C’est très coloré, c’est valloné, c’est très très vert le nord de Madagascar. Tu as des petits baobabs mais ils sont surtout sur la côte ouest.

Puis c’est la population qui t’accueille, tu montes dans un taxi 4L avec tous tes bagages. Ils ont tous un petit nom, la nôtre s’appelait Rebecca. Le chauffeur veut tout te montrer donc j’avais arrangé un RDV l’après-midi pour qu’il nous amène jusqu’à notre point de randonnée.

C’est des couleurs et c’est l’Afrique, dans le sens où tout de suite c’est la route, en très mauvais état avec des nids de poule gros comme des cratères de volcan et les gens qui marchent et qui transportent tout et n’importe quoi et les taxis brousse dans l’autre sens avec des tonnes de bagages.

Et les enfants ils ressentent quoi ?

Zoé n’y est jamais allée mais elle est ultra à l’aise en voyage donc ça ne l’interpelle pas du tout. Les garçons sont amusés par la 4L et me demandent si je suis sûre qu’elle va nous emmener jusqu’au bout. Je leur réponds que Mada c’est comme ça.

Étape 1 : Diego Suarez
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La randonnée des 3 baies

Diego Suarez, c’est la 2^e plus grande baie après Rio, sans les buildings, donc beaucoup plus sauvage.

C’est une succession de plages avec de l’eau turquoise, du sable blanc très très fin. On a fait 11 km de rando. Donc Rebecca, qui fait aussi 4×4 dans les dunes, nous a déposés sur la première plage qui s’appelle la baie de Sakalava et on était seuls. Il fait très chaud donc il faut bien s’équiper en eau et en pique-nique, car il n’y a pas de gargote pour se ravitailler, et puis de temps en temps tu croises un paysan avec sa charrue tirée par des zebus et tu continues d’avancer entre 2 pauses baignade. Cette baie est connue par les fans de kite surf car elle est très ventée.

Puis on passe sur la baie des dunes, très jolie aussi. Tu marches tantôt sur le sable, tantôt sur un petit chemin derrière la dune. Grosse pause baignade dans une eau à 30°C.

Puis on a continué sur la baie des pigeons, la dernière, avec un autre arrêt baignade et pause gâteau. On était encore seuls au monde.

Ensuite il faut encore marcher jusqu’au phare du Cap Minet, puis sur des anciennes bases militaires. On commençait à vraiment souffrir de la chaleur, heureusement notre taxi nous attendait au bout du chemin, c’était prévu comme ça.

Pour se diriger, pas de GPS, j’avais une carte du routard et après tu suis le chemin instinctivement car rien n’est indiqué. Mais tu suis la mer donc peu de chance de se perdre.

Pause dîner chez Lucio

Rebecca nous a déposeé au village. On avait hyper faim et le chauffeur nous a indiqué une gargote « Chez Lucio », au milieu d’autres gargotes où les pêcheurs servent la pêche du jour. Un plat à base de riz, citron et un poisson avec les boissons pour 2 €. On s’est régalés et les enfants étaient ravis de ce moment de pause après l’effort.

Étape 2 : la réserve de la Montagne d’Ambre
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Le lendemain on est partis dans la réserve de la Montagne d’Ambre, une forêt primais située en altitude, au pied de Joffre ville, du nom du Général Joffre. Il faisait très beau ce matin-là alors qu’elle est le plus souvent dans la brume. C’est de la randonnée ultra facile, sans dénivelé.

On était presque un peu frustrés parce que ça n’a duré que 2 heures !

On a visité le parc avec un guide car c’est obligatoire. On a vu un uroplatus, une espèce endémique de gros lézard qui fait 50 cm, d’une couleur un peu brunâtre et qui se plaque sur les arbres. Quand les rapaces arrivent, il se détache de sa queue, qui tombe, ce qui est un leurre pour les rapaces qui fondent dessus et l’uruplatus est sauvé.

Ce parc est réputé pour héberger le plus petit caméléon du monde, le brookesia minima et je voulais absolument voir ça. Un caméléon fait en moyenne 25 cm. À Mada il y en a des géants qui font 50 à 60 cm et celui-ci fait 1 à 2 cm, un peu brun, d’où l’intérêt d’avoir un guide car ils se cachent sous les feuilles au pied de certains arbres. Et ensuite es garçons en ont trouvé par eux-mêmes. De vrais aventuriers !!

Puis on a visité Diego Suarez, le nom colonial. Madagascar a obtenu son indépendance au début des années 70 et il y a une culture française encore présente dans certains endroits. C’est une ville vraiment marquée par le temps qui est restée dans son jus, les batiments sont décrépis, c’est très peu touristique, il n’y a rien à faire de précis à part te promener et voir les vestiges des bâtiments coloniaux.

Étape 3 : les Tsingy rouges
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Après une matinée passée à chercher puis acheter un nouvel appareil photo pour remplacer le mien qui ne s’allumait plus, on a pris du retard donc pas de randonnée dans les Tsingy ! On est juste allés les voir sur des points de vue et on a marché 30 minutes mais on aurait dû faire plus.

Les Tsingy rouges sont des formations géologiques de sable qui sont liées à l’érosion par la pluie et le vent. Il y a plusieurs massifs comme ça dans Madagascar. Les Tsingy les plus connues sont gris et ils sont dans le centre ouest. Ici, ils sont rouges parce que le sable est rose-ornage et c’est très beau en fin d’après-midi.

C’est un espace protégé, mais tu peux randonner à certains endroits. Ça fait comme des cheminées, c’est très beau.

Étape 4 : le massif de l’Ankarana
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C’est un grand parc national de Madagascar. On le parcourt aussi en randonnée, guidée obligatoirement, et là on a marché 4 heures.

Tu commences tôt le matin et c’est un mélange de forêts, de jungles, et de massifs carstiques, une très grandes étendues de roches. C’est de la roche volcanique en-dessous et comme du grès au-dessus. Ça fait comme des piques acérés, c’est un peu lunaire et en fait tu te promènes dessus. Il y a des points de vue à aller voir, des ponts suspendus pour t’amener d’un point à l’autre, donc c’est assez ludique comme endroit.

On a commencé par un endroit qui s’appelle la perte de rivières, un endroit magique et majestueux : c’est une formation rocheuse, un énorme trou circulaire au fond duquel se rejoignent 3 rivières et une des rivières repart vers le canal du Mozambique se jeter dans la mer. À la saison des pluies, c’est totalement recouvert d’eau et ça fait une espèce de syphon géant. C’est très joli et ça nous a fait penser au parc national de Karijini en Australie.

En continuant dans la forêt on est tombé sur un boa en pleine sieste digestive. On l’a observé un bon moment, sans problème. À Madagascar, le serpent est un animal tabou comme le caméléon. Ils amènent le mauvais sort s’ils rentrent dans la maison. On peut comprendre pour le serpent mais pour le caméléon ? Donc s’ils rentrent dans une maison, il le tue pour ne pas avoir le mauvais sort.

La partie carstique est en plein soleil, il ne faut pas oublier l’eau, on a aussi croiser de petits baobabs endémiques. C’était vraiment top.

Étape 5 : Ambanja puis Nosy Be
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Après un peu de route sous les orages, on est arrivés à la ville d’Ambanja.

C’est à nouveau l’Afrique grouillante avec beaucoup de monde, des marchés partout, des cyclopousses. J’y serais bien restée une journée de plus pour la découvrir. On y a dormi puis on est allés à Ankify le lendemain. C’est une ville côtière d’où partent les bateaux pour aller à Nosy Be, une des îles principales du nord ouest. La route était compliquée avec beaucoup de cratères, donc on a fait 50 km en 2h, mais les paysages étaient beaux avec des rizières avec des échassiers blancs. Arrivés au port, tu montes dans la vedette et dès qu’elle est pleine on part.

Arrivés à Nosy Be, c’est un petit choc car il y a beaucoup de monde entre les Malgaches et les touristes, beaucoup plus touristique, avec des bouchons… Après ça reste Mada, le taxi est pourri aussi.

Étape 6 : Chez Senga sur la plage de Madirekoly
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Ensuite nous sommes allés à Madirokely, à l’est de l’île où j’avais réservé notre hôtel, lieu de RDV avec nos amis avant le départ pour la croisière le lendemain.

L’hôtel s’appelle Chez Senga, sur la plage de Madirokely et c’est vraiment un hôtel coup de cœur. Il était recommandé par l’agence Alefa chez qui on a réservé la croisière. C’est un petit bijou, un hôtel tout simple posé sur la plage, très mignon en déco, très aéré, avec un restaurant et ce n’est pas cher, je crois que j’ai payé 30 euros la chambre.

On était bien et on a profité de l’après-midi pour nous baigner, réorganiser les bagages pour la croisière car il fallait optimiser les sacs et on a eu un briefing à l’agence à 100 m de là.

La suite dans le prochain épisode 😀

Pour retrouver Camille

• Instagram : @chamcamillelavoyageuse
• Richard, agence À la carte, le contact de Camille à Tananarive : https://m.facebook.com/profile.php/?id=100051284306597
• L’agence Alefa : https://alefamada.com/
• Chez Senga : https://www.hotelchezsenga.com/

Pour finir

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À bientôt, pour un nouvel épisode.

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Stéphanie

Crédit music : Luk & Jo