Hello, hello,
Après Tokyo et ses néons, Kawaguchiko et son mont Fuji capricieux, Nakatsugawa et sa randonnée des samouraïs, Kyoto et ses temples par dizaines, Osaka et sa frénésie urbaine puis le torii flottant de Miyajima, il était temps de ralentir un peu.
Direction la péninsule d’Izu, une parenthèse plus nature, plus zen (enfin, sur le papier), entre montagnes verdoyantes, plages de surf et onsen fumants.
C’est le genre d’étape qu’on imagine comme un long weekend tranquille au bord de l’eau, un bol d’air avant les Alpes japonaises… sauf que rien ne s’est vraiment passé comme prévu ! Entre le bus fantôme, l’agence de location fermée, la pluie diluvienne et la chaussure envolée, Izu aura été l’étape des imprévus.
Mais aussi l’une des plus belles.
Au programme
En route pour Izu
Laforet Shuzenji Sanshisuimei : notre ryokan avec onsen privé
Pluie, cascades et imprévus
Beachside Inn Shirahama : version plage et surf
Que faire sur la péninsule d’Izu en famille ?
La péninsule d’Izu, bien ou… ?
En route pour Izu
Une matinée qui s’éternise
C’est reparti pour une looooongue matinée de transports : 1 train local, 2 Shinkansen, et à l’arrivée, 1 découverte : notre voiture de location nous attend à… l’aéroport, et non à la gare… 😯 Encore une heure de trajet, non comprise dans nos pass.
RES-TER-ZEN
On s’accorde une pause déjeuner dans un restaurant de la gare : fish and chips local, poulet frit et sandwich à la croquette de pomme de terre. Simple, efficace. Puis, direction le bus prévu à 14 h. Sauf qu’il ne viendra qu’à 14 h 55. Impossible d’attendre. On finit par prendre un taxi et à l’arrivée, on trouve un guichet… vide.
Ma patience est mise à rude épreuve.
Heureusement, grâce à une charmante dame du bureau d’informations, un employé finit par venir, à son rythme, soit 20 minutes plus tard.
Au total, on a perdu 2 h, au pire endroit pour cela puisque le plus cher du séjour.
Tout cela parce que l’agence s’est trompée, nous aurions dû récupérer la voiture à la gare.
Une halte sans Fuji
J’avais repéré une plantation de thé sur le chemin, avec vue sur le mont Fuji. Sur la carte, ça ne rallongeait presque rien. En vrai, une demi-heure de plus. Et un ciel si gris qu’on n’a pas vu la moindre ombre du Fuji.
À ce stade, on a décidé d’en rire.
Laforet Shuzenji Sanshisuimei : notre ryokan avec onsen privé
Le plus beau (et le plus frustrant)
Il est quasiment 19 h quand on arrive enfin au Laforet Shuzenji Sanshisuimei, notre ryokan avec onsen privé sur le balcon. L’endroit est superbe : vue sur la forêt, atmosphère paisible, service impeccable.
Le dîner est un menu japonais traditionnel — je n’ai pas pris la photo du menu, donc impossible de vous dire ce que c’était, mais c’était très bon.
Une vraie expérience japonaise
Côté hébergement, on est dans le pur “Japanese style” : futons rangés dans l’armoire, tatamis, table basse. Quand je ne les ai pas trouvés, j’ai appelé la réception qui m’a simplement répondu : “Ouvrez l’armoire et installez-les vous-même.” OK.
Pour le onsen, on est montés en gamme à chaque étape : le premier rustique, le deuxième élégant, et celui-ci parfait, car personnel et sur notre balcon. J’avais hâte de m’y plonger après cette journée marathon !
Pluie, cascades et imprévus
Cascade de Jōren et top 100 japonais
Le lendemain, le soleil en début de matinée a fait place à une pluie battante dès qu’on quitte l’hôtel, mais on garde le plan initial : 4 points d’intérêt sur la route.
Premier arrêt, la cascade Jōren. Classée parmi les “100 plus belles du Japon”, elle se mérite : une belle descente, quelques marches glissantes et une jolie chute d’eau. Rien d’extraordinaire, mais l’endroit est agréable. Évidemment, la pluie s’est arrêtée dès notre remontée dans la voiture.
Les sept cascades de Kawazu
Deuxième et troisième arrêts : les gorges de Kawazu (abandonnées à cause de la pluie) et les sept cascades de Kawazu Nanadaru, un ensemble de chutes d’eau reliées par un sentier de randonnée au cœur du parc national d’Izu.
Le décor est superbe : mousses, bambous, fougères, petits ponts et brume. Le genre de balade où on perd toute notion du temps. Et c’est exactement ce qui s’est passé.
On apprend qu’on peut se baigner à certaines cascades, donc retour à la voiture, changement express, et c’est reparti.
- La première chute : pas de baignade.
- La deuxième : sentier fermé.
- La troisième : trop d’escaliers.
- À la quatrième, bingo. Les garçons plongent dans une eau glacée pendant que je joue les photographes. Je suis très frileuse, mon orteil m’a convaincue que ce n’était pas pour moi 😀
On continue la balade, mais le sentier monte beaucoup et on n’en voit pas la fin donc au bout d’un moment, on fait demi-tour. Revenus à notre point de départ, on fait une pause nouilles, en choisissant un peu au pif dans le menu, avant de continuer notre chemin. Sur la route, on repasse par l’improbable pont en spirale ascendante de Shizuoka !
Beachside Inn Shirahama : version plage et surf
Notre hôtel à Shimoda
Après une bonne partie de la journée sous la pluie, le soleil revient sur la route 🙂
Nous rejoignons notre deuxième hébergement, le Beachside Inn Shirahama, à Shimoda. Rien à dire : simple, impeccable, idéalement placé face à la mer. Deux chambres séparées (yes), un vrai petit déjeuner copieux, une machine à laver (le Graal) et on peut louer des planches de surf (spoiler alert, ce n’est pas une bonne nouvelle).
En plus les propriétaires sont adorables et ils ont plein de bonnes adresses pour les restos.
Une fois installés, direction la plage de Yumigahama.

Surf, pizza et plage sous la pluie
Le lendemain, le soleil est de retour !
Népoux et le 18 ans louent une planche de surf. Direction la plage de Shirahama, en face. Le 18 ans rejoint les quelques surfeurs présents pendant que Népoux et le 14 ans s’éclatent dans les vagues. Je me transforme en reporter photographe, prête à prendre des photos du surfer en action… Bizarrement les vagues ne conviennent pas au 18 ans qui ne tente que très peu de sorties. Pas mieux pour Népoux.
Alors qu’ils restent assis sur la planche, ça surfe à leur droite et il y a de drôles de maillot à gauche 🙄
On enchaine avec un déjeuner chez Kenzen, une pizzeria en bord de mer, très bonne et conseillée par notre hôte. On valide à 100 %.
L’après-midi, on se rend sur la plage de Yumigahama, où se trouve une structure gonflable sur l’eau. Les ados adorent et filent dessus.
On commence à peine à étaler notre crème solaire quand on voit le ciel s’assombrir. Le vent se lève et… En dix minutes, les organisateurs remballent tout et rappellent les gens sur la structure. Dommage.
On ne part pas pour autant, car la pluie ne dure pas longtemps. On a vu pire.
Je vous disais un peu plus haut que les garçons ont passé beaucoup de temps assis sur la planche… Résultat, ils ont le dos rouge écarlate et ça commence déjà à cloquer. La douche est douloureuse et je sens que mon tube d’aloe vera ne va pas suffire.
Dîner typiquement japonais
Le soir, on voulait un restaurant typiquement japonais. Notre hôte nous a conseillé Uenoyamatei, à quelques minutes de l’hôtel en voiture. Au menu : sashimis, crevettes frites, poulet croustillant et gyozas servis sur une table basse. Nous sommes donc assis en tailleur sur un tatami.
Sans doute l’un des meilleurs restaurants de notre séjour, mais les garçons ont eu du mal à trouver la position confortable.
Le torii de Shirahama et la Birkenstock engloutie
Le lendemain, réveil à 6 h 30 (juste pour moi) pour admirer la lumière du matin sur le torii de Shirahama, planté sur son rocher. La mer est agitée, la scène magnifique. Je me régale à la photographier sous tous les angles. Il n’y a pas grand monde de ce côté, à part quelques surfeurs.
Après une bonne heure de photos, je décide d’aller prendre un dernier bain. Je pose mes affaires sur un coin de sable a priori sec et me jette à l’eau. Elle est tellement bonne que je profite.
Mais quelques minutes plus tard, le sable n’est plus si sec… Mes affaires ont été balayées, sans que cela choque qui que ce soit. Je retrouve tout sauf une de mes Birkenstock, emportée et probablement encore quelque part dans le Pacifique.
C’est chiant, mais cela aurait pu être ma banane avec mon passeport et mon argent, donc finalement, je ne m’en sors pas trop mal.


Que faire sur la péninsule d’Izu en famille ?
- Explorer les cascades de Kawazu Nanadaru : une balade facile au cœur d’une nature luxuriante.
- Visiter une plantation de thé : pour comprendre l’art du thé japonais et, si le temps le permet, apercevoir le mont Fuji (vérifier les horaires avant)
- Passer une nuit dans un ryokan avec onsen privé : expérience incontournable à vivre au moins une fois au Japon.
- Surfer à Shirahama ou buller sur la plage, attention les vagues sont puissantes et le soleil tape TRÈS fort. Nous avons croisé une autre Française qui a pris très cher aussi.
- Admirer le torii de Shirahama : moins connu que celui de Miyajima, il est tout aussi photogénique au lever du soleil.
La péninsule d’Izu, bien ou… ?
Oui, mille fois oui.
Malgré la pluie, les détours et une chaussure envolée, cette étape nous a offert un vrai bol d’air. Des paysages superbes, un rythme plus doux, de la nature à perte de vue, et deux hébergements qu’on aurait aimé prolonger.
Izu, c’est le Japon nature, celui qui vous apaise après la frénésie des grandes villes. J’aime à dire que c’est le Hawaï du Japon (même si je n’y suis pas allée), c’est ce que Shirahama m’a inspirée.
La suite ? Direction les Alpes japonaises, leurs montagnes… et leurs tunnels à n’en plus finir.
Stéphanie

























































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