Asie

Kawaguchiko en famille : voir le mont Fuji, dormir dans un ryokan et marcher jusqu’à la pagode Chureito

14 juillet 2025
Kawaguchico en famille

Hello, Hello,

Après cinq jours plutôt denses à Tokyo – entre temples, métro, néons et gyozas – on avait besoin de ralentir. Changer de rythme, changer de décor. Voir plus d’arbres que de gratte-ciels, plus d’eau que d’asphalte.

Direction Kawaguchiko, petite ville au bord d’un lac, avec le mont Fuji en toile de fond… enfin, quand il veut bien se montrer.

C’est notre première vraie parenthèse nature. Et malgré quelques imprévus et une météo capricieuse, on a adoré l’expérience.

Si vous découvrez notre voyage au Japon en famille, commencez par Mes conseils et le guide pratique pour un voyage en famille au Japon puis Une semaine à Tokyo avec des ados.

 

Pourquoi Kawaguchiko en famille (et pas Hakone) ?

La région des cinq lacs du Fuji est une zone naturelle au nord de la montagne, idéale pour voir le volcan emblématique du Japon dans un cadre paisible, avec plein d’activités à faire en famille.

Beaucoup choisissent Hakone, plus chic, plus thermale, plus construite. Nous, on a préféré Kawaguchiko : plus accessible depuis Tokyo, plus authentique, plus facile à parcourir en bus, et moins fréquentée si on sort un peu du centre.

 

Comment aller à Kawaguchiko depuis Tokyo ?

La façon la plus simple et la plus directe

  • Prenez un bus depuis Shinjuku Expressway Bus Terminal (gare routière juste au sud de la JR Shinjuku Station) ;
  • Comptez environ 2 h de trajet, réservable en ligne sur Highway-buses.jp ;
  • Arrivée à la Kawaguchiko Station, terminus de la ligne.

Une fois sur place, achetez un Sightseeing Bus Pass de 2 jours (2 000 yens). Il couvre les lignes Red (c’est celle qui a les meilleurs points de vue sur le Fuji, arrêts de 15 à 22), Green et Blue. C’est rentable si vous bougez un peu. Sinon, payez à l’unité, ce qu’on aurait dû faire.

gare de kawaguchico

 

Voir le mont Fuji : mode d’emploi au départ de Kawaguchiko

Pourquoi le mont Fuji est si mythique ?

Symbole du Japon, le mont Fuji est plus qu’une montagne.

C’est un volcan sacré, parfait, presque irréel, qui surgit entre lacs et nuages. Le voir en vrai fait partie des temps forts d’un voyage au Japon… mais il faut de la patience (et un peu de chance).

 

Voir le Fuji, c’est pas garanti…

En sortant de la gare, je me suis rendue à l’office de tourisme, à droite en sortant, pour réserver mon pick-up pour notre logement (plusieurs logements le font gratuitement, renseignez-vous). J’en profite pour poser la question stupide du touriste de base :

“Quel est le meilleur moment pour voir le mont Fuji ?”
La dame me regarde, un peu blasée, me répond que personne ne peut le prévoir, et me montre l’écran juste à côté :
Un ciel gris, sans relief… et surtout sans Fuji.
Alors qu’à l’extérieur, il fait beau.
On sourit. Et on tente notre chance.

 

Arrêt n°20 : notre meilleur spot pour voir le mont Fuji

C’est LE point de vue que je recommande.

En été, des tournesols encadrent le Fuji, c’est superbe. En juin, c’est la lavande. Le volcan semble posé dans un décor de carte postale.

Le ciel était encore dégagé à notre arrivée, avec quelques nuages blancs qui ajoutaient au charme. Mais 40 minutes plus tard, le sommet était englouti dans un orage noir, et la pluie a tout effacé. Il faut faire vite !

le mont Fuji à l'arrêt 20 de la ligne rouge à Kawaguchico

 

Le deuxième spot… pas dingue

L’arrêt 15 a sans doute du potentiel, mais là… non ! La pluie est tombée pendant un looooong moment rendant le Fuji de plus en plus invisible. Bon, on avait suffisamment souffert de la chaleur pour ne pas – trop – râler de cette fraicheur bienvenue.

On s’est dit que c’était le bon moment pour déjeuner, mais on n’a rien trouvé de tentant donc on a repris le bus vers la gare car j’avais repéré un restaurant sur le chemin.

 

Le faux bon plan : le spot devant le Lawson

Autrefois très populaire : le point de vue au-dessus du Lawson, où les voyageurs s’arrêtaient sur le parking pour admirer le Fuji. Mais aujourd’hui, une bâche a été installée, empêchant toute visibilité. Inutile de s’y arrêter : c’est terminé et c’est tant mieux, car les touristes restaient au milieu de la route sans se soucier du trafic.

 

Où déjeuner à Kawaguchiko en famille : nos 2 adresses validées

1. Fuji Tempura Idaten

Une institution locale… et très fréquentée.

On a dû attendre un peu, mais ça valait le coup : le chef prépare les tempuras au milieu de la salle, devant les clients. Le service est rapide, l’ambiance authentique. C’est un peu moins bon marché que d’autres adresses, mais la qualité est au rendez-vous. À ne pas manquer si vous aimez la cuisine japonaise traditionnelle.

 

2. Fudō Chaya Hōtō (face à la gare)

Le lendemain, on teste un resto recommandé pour ses hōtō udon. En fait, c’est une chaine, mais je n’en ai pas vu ailleurs. Dans la salle, deux ambiances : des grandes tables avec des chaises et d’autres où on se pose directement par terre.
Ces nouilles larges sont servies dans un gros bouillon fumant avec légumes, et faites avec l’eau pure du mont Fuji. C’est local, nourrissant, très bon et très copieux.

Petit conseil : arriver tôt, avant midi, c’est vite blindé, et un bol peut suffire pour deux.

 

Où dormir à Kawaguchiko en famille : immersion dans un ryokan

Ça, c’était une expérience en elle-même !

Je voulais une auberge traditionnelle, autrement dit un ryokan, et on a trouvé exactement ça chez Nishimiyasou : une chambre avec quatre futons sur tatami, une table basse pour les repas, un petit salon avec télé, et à l’extérieur de la pièce, des toilettes et lavabos. Simple, propre, parfait pour l’immersion.

auberge traditionnelle japonaise ou ryokan

 

Le onsen : tradition et détente

La douche, ici, se prend dans le onsen du sous-sol. Hommes et femmes séparés, nus (évidemment), pas de casier, juste un panier. On se lave avant d’entrer, et on barbote dans une eau à 40 °C. Le top après une journée de marche (ou de pluie). Et comme on était seuls, pas de gêne, uniquement de la détente.

 

Le dîner et un temple… vide : une soirée au top

Nous sommes allés nous balader à proximité de notre auberge. L’atmosphère est un peu mystique entre les gros nuages blancs et le gris ambiant. Et surprise, juste à côté de notre auberge, il y avait le temple Fuji Omuro Sengen, totalement désert à cette heure. Pas un bruit, pas une lumière, seulement nous. Une visite inoubliable, en silence.

Pour dîner, plusieurs options :

  • Une pizzeria à côté… mais accueil glacial avec un “go out” immédiat en guise de menu.
  • Des ramens à 20 min de marche (merci aux Français qui nous ont soufflé l’info), on ne l’a pas senti après le onsen.
  • Finalement, on a commandé une pizza ! 50 minutes d’attente, mais on a dîné devant les JO.

 

La pagode Chureito : 330 marches pour une carte postale

Je voulais la voir le jour de notre arrivée à Kawaguchiko, mais la pluie m’avait découragée. Heureusement, nous nous sommes réveillés avec un grand soleil, donc on a re-changé le programme. Rouge vif à cinq étages, perchée sur la colline, la pagode Chureito est un des symboles les plus connus du Japon. On la voit souvent avec le mont Fuji en toile de fond. On espérait bien faire coup double.

 

En route vers la pagode

On a bouclé nos valises, puis notre hôte nous a redéposés à la gare. Cette fois, on a choisi un locker à l’extérieur de la gare après avoir fait de la monnaie en achetant des gâteaux mont Fuji (obligatoire, non ?).

On a pris nos billets, puis grimpé dans un train customisé “Lisa & Gaspard” avant de croiser des trains à l’effigie de Thomas, un dessin animé allemand puis Naruto… un vrai festival !

train Kawaguchico-Pagode Chureito

 

Une fois arrivés, on a suivi les pancartes et les autres touristes jusqu’aux 330 marches, heureusement certaines étaient à l’ombre.

Premier stop photo sur le mont Fuji avant la Pagode, pas mal du tout même si on ne voit pas le sommet. Et en haut, le kif car il y a peu de monde, chacun peut donc prendre des photos tranquillement. Le Fuji est toujours coiffé, mais ce n’est pas grave. On profite du moment.

Et à la descente, on s’est régalé avec des jus de fruits et des morceaux de pêche bien frais.

Conseil : on ne sait jamais ce qu’on trouvera au sommet, donc si vous avez envie de voir la belle pagode, allez-y, mais partez de bonne heure. On a croisé plus de monde en descendant qu’en arrivant.

la Pagode Chureito

 

Kawaguchiko en famille, bien ou… à optimiser ?

Deux nuits auraient été mieux. J’avais lu qu’on pouvait faire le tour d’un des lacs à vélo, ça doit être fou. On aurait aussi pu prendre le téléphérique. Mais entre les imprévus météo, le calme, le onsen, les tempuras, la pagode, et le Fuji (quand il veut bien)… cette étape reste une réussite.

À Kawaguchiko, on apprend à ne pas tout maîtriser.
Et ça, quand on voyage en famille, c’est presque reposant.

Rendez-vous pour la suite sur notre rando sur la route des samouraïs. Encore une très belle découverte.

Stéphanie

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