Hello, Hello,
Après notre passage à Tokyo (où le 18 ans a rempli une valise rien qu’avec ses fringues et ses chaussures achetés sur place), puis à Kawaguchiko pour un face-à-face partiel avec le mont Fuji, nous avons poursuivi notre itinéraire au Japon.
Notre nouvelle étape se trouve à Nakatsugawa, point de départ idéal pour découvrir la vallée de Kiso et marcher sur la Nakasendo, ce chemin emprunté autrefois par les samouraïs. Ça claque non ?
Mais avant de vous raconter les bambous, les fontaines et les sashimis à la gare… parlons du sketch ferroviaire qui a marqué notre arrivée.
Rejoindre Nakatsugawa : péripéties de bus, de trains… et de sueur
Un départ mal engagé
Pour rallier Nakatsugawa depuis Kawaguchiko, il fallait enchaîner 1 bus et 3 trains, avec peu de marge entre les correspondances. Autant dire qu’avec un bus en retard, l’itinéraire initial a vite explosé !
Google Maps annonçait 2 h 30 de plus si on attendait le prochain… Même pas en rêve !
Népoux étant en charge des déplacements, il a improvisé une alternative avec 20 min de marche en plein soleil, valises à la main… Je n’étais pas sereine mais je m’étais assoupie dans le bus donc pas du tout en état de chercher une autre solution.
Trois trains, trois galères
- 1er train : 4 minutes, easy.
- 2e train : 7 minutes de battement. On n’a pas tout compris aux annonces du contrôleur. Résultat ? On monte… et on paie 1 280 yens (7, 41 euros) par personne pour être sur un express non réservé.
- 3e train : on prend le temps cette fois, on achète les bons billets (train + express), mais on n’a pas réservé de places. Le contrôleur nous fait changer de wagon, alors que les voitures étaient vides.
C’était un peu – très – long. À notre arrivée à Nakatsugawa, il fait nuit. Ce n’était pas l’idée de départ mais le trajet entre ces 2 endroits n’avait pas de solution simple donc bon. On va dire que ça fait partie du voyage !
L’hôtel Onn Nakatsugawa : design épuré et onsen chic
Une arrivée en douceur… sans chaussures
8 minutes à pied plus tard, nous voilà devant l’hôtel Onn Nakatsugawa, au style radicalement différent de notre hébergement précédent. On retire nos chaussures à l’entrée, on les range dans un casier fermé à clé, on prend des chaussons et on va à la réception. Tout est épuré, calme, presque scandinave, avec un plafond très haut et une déco minimaliste.
Les chambres : compactes et bien pensées
C’est notre première nuit en chambres séparées des ados depuis le début du séjour. YEEEESSSS.
Elles sont petites mais jolies et fonctionnelles : lit queen, salle de douche, lavabo incrusté dans un bureau tout en longueur. Un sac avec des serviettes et un joli peignoir attend sur le lit… mais avant le onsen, direction le dîner.
Dîner sur le pouce et onsen plus que parfait
Un dîner improvisé
L’hôtel propose du riz et des petits accompagnements à discrétion dans la salle de restaurant. Parfait pour moi qui n’aie pas faim. Ce n’était pas suffisant pour les garçons qui ont trouvé un très bon restaurant de brochettes pas loin.
Un onsen élégant et relaxant
Après dîner, direction le onsen de l’hôtel, et là, on change de niveau.
- Cabines de lavage cloisonnées en bois
- Casiers fermés
- Lumière tamisée
- Produits qui sentent divinement bon
Chez les femmes, je ne croise qu’une dame qui ne reste pas longtemps. Je prends le temps de me laver puis hop un bain chaud pour moi toute seule pour barboter, en paix. Un moment suspendu. Je me rince, j’applique une crème à disposition et je remonte dans ma chambre. Le kif total.
Petit déjeuner inclus… mais on a encore du mal
Pour la première fois depuis le début du voyage, le petit déjeuner est inclus. On se fait une joie de mettre les pieds sous la table… mais on déchante vite car c’est un petit déjeuner japonais. Logique, me direz-vous, mais mis à part quelques croissants mous et des fruits, il n’y a pas grand-chose qui nous fait envie.
Pas grave, il est temps de prendre le bus pour la randonnée des samouraïs.
Magome – Tsumago : un sentier entre bambous, cloches anti-ours et cafés cachés
Une rando au Japon comme nulle part ailleurs
Le chemin entre Magome et Tsumago est une portion préservée de la Nakasendo, ancienne route des samouraïs reliant Edo (Tokyo) à Kyoto. Longue de 8 km, cette randonnée est une vraie parenthèse dans le Japon moderne.
Ici, pas de foule ni de néon. Juste des pavés, des sous-bois, des sons de ruisseaux… et parfois une cloche pour éloigner les ours. Oui, des ours.
On commence par… s’arrêter au coffee shop
On commence par une montée raide dans le village de Magome, en croisant des petites boutiques, des cafés dont le coffee shop au numéro 46, qui propose un très bon café et des cookies top validés par les garçons. Le voilà notre petit déjeuner. Mais il est déjà tard, il fait chaud, ça grimpe sec… On aurait dû partir plus tôt.
Le 14 ans a mal au ventre, on prend une boisson de réhydratation dans un distributeur pour éviter l’insolation qui semble poindre. Il râle un peu, car ce n’est – objectivement – pas très bon, mais ça fait le job et on avance tranquillement.
On arrive à un premier point de vue à ne pas manquer. Après un arrêt photo, une dame chinoise nous aborde : elle voyage seule, n’ose pas marcher seule, et nous demande si elle peut nous accompagner. Pas de souci, on l’embarque avec nous, armé de Google Translate pour faire la conversation. On apprend qu’elle est prof de maths à Pékin et que son fils étudie en Australie.
Un bien beau chemin
Une fois sortis du village, le chemin alterne entre :
- Des forêts de cèdres et de bambous longilignes, où l’air est plus frais
- Des sentiers en terre ou pavés, souvent bordés de murets ou de petites rivières
- De rares habitations traditionnelles et petits sanctuaires ou temples discrets
- Des fontaines pour remplir ses gourdes
- Et même une maison dans laquelle un monsieur offre du thé et une coupelle de concombre frais.
Cloches anti-ours et Google Translate
Le long du chemin, on a croisé des cloches suspendues à des portiques. Il est conseillé de les faire sonner en passant pour signaler votre présence à la faune locale – notamment aux ours noirs asiatiques qui, paraît-il, évitent les humains (mais quand même, le 14 ans a mis un point d’honneur à les faire sonner, toutes).
C’est un geste à la fois curieux et un peu solennel, qui amuse les enfants – et les ados – et rappelle qu’on est dans un Japon rural, naturel et vivant.
Magome – Tsumago : on met le temps
Sur Google maps, j’avais vu qu’on ferait Magome-Nagiso en 2 h 30 avec une pause à Tsumago au bout de 1 h 45. Nous avons atteint Tsumago en 3 h… voilà voilà… on va dire qu’on a pris notre temps.
Là, deux options :
- marcher 1 h de plus jusqu’à Nagiso
- ou prendre un bus de 15 minutes…
Il est 13 h, il fait chaud, les ados ont FAIM → sans surprise, on choisit le bus.
Conseil : il y a peu peu de points de ravitaillement sur cette partie du chemin donc mieux vaut partir avec de l’eau, des fruits et quelques snacks.
Déjeuner express à Nagiso : sashimis et Fanta raisin
Pas de restaurant en vue à Nagiso et nous n’aurons pas le temps de déjeuner près de l’hôtel où nous devons récupérer nos valises donc direction l’épicerie pour un pique-nique de roi :
🍣 Sashimis de thon, saumon, crevettes
🍅 Tomates cerise
🍞 Pain de mie japonais (mon bonheur)
🥤 Fanta raisin (nouvelle passion des ados)
Et quelques gâteaux pour éviter les plaintes à 15 h. On déguste tout ça dans la salle d’attente de la gare, car ce n’est pas bien vu de manger dans le train, et c’était parfait.
Nakatsugawa en famille, bien ou ?
TOP. Même si on n’a pas fait la randonnée en entier. Cette étape entre montagnes, villages préservés, ryokan design et randonnée samouraï, c’était un grand bol d’air.
Ce qu’on a aimé, la variété de paysages, en plein cœur du Japon, notre hôtel style ryokan moderne, calme et beau, la rencontre inattendue sur le chemin, l’expérience du onsen solo dans la pénombre et ce pique-nique improvisé plus réussi qu’un déjeuner au resto !
À suivre : Kyoto, temples, kimonos… et un nouveau rythme.
Prenez soin de vous, inspirez-vous et créez-vous de chouettes souvenirs en famille.
Stéphanie
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