Vienne faisait partie de la « to do liste escapade » avec Népoux depuis longtemps. Alors quand j’ai trouvé 2 billets pour 196 euros le 1er weekend d’avril, je n’ai pas hésité. Restait plus qu’à caser les Nains (ce qui n’a pas été si simple d’ailleurs :)).
Vienne n’est pas une très grande ville, mais il faut quand même prendre un peu de temps pour préparer son itinéraire et en profiter au maximum en 2 jours. Vous allez voir que certains de mes choix ne m’ont pas emballée une fois sur place.
Je vous raconte quand même ?
Comme ça vous ne ferez pas les mêmes « erreurs » !
Pour commencer, voici la carte.
Et le détail de nos journées.
Vendredi
A peine descendus de l’avion, nous avons acheté nos Vienna Card à l’office de tourisme. Le comptoir est situé juste avant la descente pour le train express qui va nous amener en ville. Malin.
20 minutes plus tard nous sommes à Wienmitte (le centre de Vienne) où nous prenons le métro jusqu’à notre hôtel.
Dans ma liste de choses à faire, manger un vrai Schnitzel – pour Népoux – et des Spätzle – pour moi -.
Sur les conseils de la réceptionniste, nous voici chez Steman, restaurant autrichien typique. Népoux voulait prendre la Schnitzel (escalope panée) au veau. Le serveur lui a demandé s’il voulait manger comme les Autrichiens. Pas comme un touriste. Il a donc pris l’escalope de porc. Et il a trouvé ça très bon. Mes Spätzle (pâtes) étaient bien aussi.
Samedi
Les boulangeries Ströck sont revenues plusieurs fois dans mes recherches. Nous y avons donc pris un petit déjeuner sur le chemin de notre première étape. Une table était libre mais mieux vaut réserver. Je ne suis pas fan du salé le matin, donc je suis restée très classique dans mes choix avec notamment un croissant.
Une viennoiserie à Vienne ?
Mais savez-vous pourquoi on appelle nos croissants et autres pains au chocolat des viennoiseries ?
Parce que cela vient de Vienne ?
En 1683 les Turcs sont aux portes de Vienne. Les soldats ottomans essayent de conquérir la ville. Une nuit, ils creusent un tunnel en-dessous des remparts de la ville. Leur bruit inquiète un boulanger viennois, qui commençait à travailler la nuit, comme tous les boulangers. Il donne l’alerte, ce qui fait fuir les Turcs. Pour fêter cette victoire, le boulanger a créé une pâtisserie en forme de demi-lune, symbole du monde turc.
Si tout le monde s’accorde sur cette première partie de l’histoire, j’ai trouvé 2 suites différentes. L’une qui dit que ce sont un officier autrichien, August Zang, et un noble viennois, Ernest Schwarzer, qui les apportèrent à Paris entre 1837 et 1839. L’autre que c’est Marie-Antoinette, l’Autrichienne, femme de Louis XVI qui les introduisit à la cour française. Le« Kipferl » (la petite corne en viennois), ou « Hörnchen » (en allemand) deviendra alors « croissant » en français.
En tout cas, ce sont bien des Autrichiens.
Donc nous avons pris des viennoiseries… un peu sèche à mon goût, mais bonnes quand même.
Nous sommes à présent prêts pour débuter notre programme par la magnifique maison de Hundertwasser.
J’ADORE cet artiste autrichien, ses associations de couleurs, ses spirales, ses lignes courbes… La maison ne se visite pas, elle s’admire de l’extérieur, avec les autres touristes.
Le village Hundertwasser ne présente pas grand intérêt, ce sont juste des boutiques les unes à côté des autres. Passez votre chemin et rejoignez les bords du Danube pour vous diriger vers le musée, incontournable si vous voulez voir plus de peinture, d’arts graphiques, d’architecture, de tapisseries…
La visite commence par sa biographie dans laquelle on peut lire entre autre que ses enseignants d’art à l’école Montessori disaient de lui qu’il avait « un sens inhabituel pour les formes et la couleur » !
Perspicaces les enseignants.
Dans ce musée, le sol n’est pas droit à certains endroits. C’est un peu déroutant au début mais on s’y fait. Comme Gaudi, Hundertwasser voulait que son art se rapproche de la nature et comme il n’y a pas de lignes droites dans la nature, il ne pouvait pas en avoir dans ses oeuvres. Les 2 étages consacrés à Hundertwasser sont top, l’expo temporaire beaucoup moins.
Le soleil pointe un peu le bout de son nez.
Nous allons en profiter en faisant une balade sur les rives du Danube à la recherche du street art viennois. Nous l’avons fait en 2x car nous manquions de temps samedi – il faut compter 2 heures pour la balade complète, des 2 côtés (vous avez le trajet sur la carte).
Côté oeuvres, il y a plus de graffitis que de fresques, comme on peut en voir à Londres ou à Paris, mais c’est une belle balade.
Qui dit Vienne, dit cafés viennois, en très bonne place dans ma liste de choses à faire (et à manger) !
J’ai passé beaucoup de temps à chercher les « meilleurs ». Bon ça dépend un peu des goûts et des couleurs… et du jour de la semaine aussi.
Mon seul regret ? Ne pas avoir pu en tester plus 🙂
Premier test : le Café Prückel.
Sa salle baignée de lumière et ses serveurs très chics en font un lieu très agréable. Il a beau avoir 115 ans, Prückel suit les tendances et propose un avocado toast à la carte. Oui un avocado toast 🙂
Je n’ai pas résisté évidemment. Bon c’était pas fou. On va dire que c’est l’intention qui compte.
L’après-midi, nous avons fait un Pola Tour.
Un quoi ?
Un tour des monuments incontournables du 1er arrondissement avec un Polaroid. C’est le concept d’Instant Tours. Une balade de 1h30/2h avec un guide nous montre les meilleurs angles pour les prendre en photo avec un pola.
Départ de Karlskirche.
La très belle station de tram Karlsplatz réalisée par Otto Wagner.
Le Staatsoper (l’opéra quoi :)).
Albertinaplatz.
Hofburg, le très beau Palais des Habsbourg.
Le Volksgarten, le jardin du peuple.
Là je ne sais plus mais la photo est jolie 🙂
Et la fin de notre tour devant la Votivkirche.
En version pola, ça donne ça.
Attention ce n’est pas une visite guidée, c’est vraiment une balade orientée photo. Si vous voulez des infos sur l’histoire des monuments, il faut faire une visite avec un guide agréé.
Tarif : 55 euros, prêt du pola et recharge pour 8 photos compris.
Ça fait combien de temps qu’on n’a pas mangé ?
Euh.
On s’en fiche en fait, on a des cafés viennois à tester.
Et puis c’est l’heure du goûter non ?
S’il ne doit y en avoir qu’un c’est celui-là.
Le Café Demel. L’institution.
C’est très différent de Prückel. Ici pas de grande baie vitrée, l’ambiance est cosy, les fauteuils invitent à faire une pause et à prendre le temps de déguster… un Apfel Strudel par exemple. Une autre institution. Et je n’ai pas été déçue, c’est vachement bon. On ne dit pas vachement – il parait -… pas grave, c’est vachement bon. Népoux a été plus classique avec un très bon gâteau au chocolat et un incroyable chocolat viennois froid.
Une fois nos pieds reposés et nos ventres pleins, nous reprenons notre programme pour aller nous cultiver au Léopold Museum. Là clairement, je n’ai pas été bien inspirée. Je l’ai choisi pour Klimt. Mais en fait je n’aime pas tout de Klimt. Et j’aime encore moins Schiele. Nous n’avions qu’une heure avant la fermeture. Ça a largement suffit 🙂
Bref mauvaise pioche. Nous aurions mieux fait d’aller au Belvédère.
La nuit va bientôt tomber, pourquoi ne pas prendre un peu de hauteur en allant faire un tour de grande roue au Prater, le parc d’attractions local ?
Ce n’était pas non plus ma meilleure idée ! C’est un peu loin et la vue de Vienne la nuit n’a pas grand intérêt. On aurait pu s’en passer. Je vous montre quand même.
Allez au dodo. Il faut reprendre des forces car demain on va voir le château de Sissi 🙂
Dimanche
7h45, le réveil sonne. Ça pique.
C’est dimanche quand même. Mais j’ai hâte d’aller voir le château de Schönbrunn.
Pas de temps à perdre, nous prenons un petit déjeuner à emporter en chemin. Dans le métro, tout le monde descend à la station Schönbrunn Schloss (château). Google m’a dit de descendre à la station d’après. Le fait que la plupart des gens descende à cette station…
Mais j’ai écouté Google.
Et nous sommes donc repartis en sens inverse.
Ce qui en terme d’optimisation du temps n’est pas terrible.
Et quand on sait à quel point j’aime optimiser mon temps… Vous pouvez imaginer mon état d’esprit :):)
Bon ça y est, nous sommes au château.
J’ai choisi la visite la plus courte, sans audio-guide. Ce qui m’étonne moi-même avec le recul. J’aime les histoires de reines et de princesses (je suis incollable sur la famille d’Angleterre… les noms des enfants tout ça), donc faire la visite sans explication c’était forcément moins bien.
Nous avons arpenté les salons, un peu vite.
Bon ben je crois qu’il va falloir que je revois tous les Sissi pour en savoir plus 🙂
Après l’intérieur, petite balade dans les jardins, pas encore fleuris, donc un peu ternes, jusqu’à la fameuse Gloriette, grand pavillon d’été édifié à l’époque de Marie-Thérèse d’Autriche.
La vue sur le château est imprenable.
Nous avons assisté à un Apfel Strudel Show dans un des restaurants du château.
Bon si on avait un doute, c’est bien une attraction pour touristes. La chef avait un accent improbable, du coup je n’ai rien compris à ce qu’elle disait, que ce soit en allemand ou en anglais. Et la fabrication de l’Apfel Strudel en grande quantité est loin du soin qu’on apporte à nos pâtisseries. Ça faisait très bloubiboulga.
Il est midi.
L’heure d’aller déjeuner 🙂
Un nouveau café viennois s’impose !
Cette fois ce sera le Café Central.
Pas besoin de réserver, même si la queue peut être dissuasive. Pas de stress, ça va vite. Le Café est situé à l’intérieur du Palais Ferstel, un somptueux manoir inspiré de l’architecture vénitienne. Ce qu’on remarque en premier, c’est le plafond, incroyable, ou les gâteaux exposés à l’entrée. Ou les 2.
J’ai pris un petit déjeuner à l’heure du déjeuner et c’était très bien comme ça. Népoux a eu moins de chance, le serveur a oublié le citron pour le saumon puis a encore oublié quand on lui a réclamé. Résultat les oeufs étaient froids. Bof.
J’avais prévu encore quelques visites dont celle de l’Opéra mais… non, on a décidé de ne plus rien programmer et de prendre notre temps.
Après avoir écouté la fin d’un concert d’orgue dans une église très violette, nous sommes allés faire une sieste au soleil dans un parc. C’est devenu une habitude quand il fait beau. Nous avons fait la sieste dans un parc de Lisbonne, à Central Park…
Un petit tour à l’hôtel et hop on reprend l’avion.
Conseils pratiques avant de partir
Les billets
Transavia propose des vols à des horaires parfaits pour les weekends.
vendredi : départ de Paris à 16h55 – arrivée à Vienne à 18h55.
dimanche : départ de Vienne à – arrivée à Paris à
budget : 196 euros pour 2 allers-retours.
L’hôtel
Pour les weekends en amoureux, je préfère l’hôtel car j’aime manger dehors 🙂
Une de mes collègues étant autrichienne, elle m’a conseillé la chaine Austria Trend hotel. J’ai choisi un hôtel dans le 6e, moins cher que ceux situés dans le 1er.
budget : 232 euros pour 2 nuits.
Déplacement en ville
Découvrir une ville se fait en marchant mais quand le temps est limité, prendre les transports c’est bien aussi ! Après étude des différentes possibilités, nous avons choisi la Vienna City Card qui comprend le train express pour aller en centre-ville et l’ensemble des transports en commun. Nous avons pris la carte pour 48 heures.
Astuce
Pour avoir le meilleur prix, il faut l’acheter en ligne au mois 2 jours avant.
Les cafés viennois
Attention quand vous partez en weekend, tous les cafés ne sont pas ouvert le weekend ou alors ils ouvrent pour le brunch donc pas avant 10h. Ce qui est tard quand on n’a que 2 jours pour visiter. Renseignez-vous avant.
Quand aller à Vienne ?
Ça dépend un peu de ce que vous cherchez. Perso j’aime bien quand le temps est ensoleillé et qu’il fait dans les 20 degrés. Donc début avril c’est un peu limite coté température. Vienne sous la neige ça doit être sympa mais très froid donc bof. Et l’été est plutôt chaud. Donc le printemps c’est pas mal en fait.
En bref,
J’ai adoré Hundertwasser et les cafés viennois. Découvrir une ville en accéléré sans les Nains. Vous l’avez compris, je n’ai pas fait que des bons choix pour notre programme, j’aurais aimé en apprendre plus sur la ville et ses monuments… Ça m’apprendra à bâcler la préparation.
Mais c’était chouette quand même 🙂
Vous connaissez Vienne ? Vous auriez fait quoi en 2 jours ?
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