Hello, Hello,
Les vacances de Pâques se rapprochent, il faut vraiment que je finisse de vous raconter notre road trip dans le Péloponnèse ! Histoire que vous ayez un maximum d’infos si vous prévoyez de vous envoler vers cette partie de la Grèce continentale.
Dans les épisodes précédents (on se croirait dans une série Netflix), vous avez découvert notre itinéraire et le guide pratique pour un séjour en famille en Grèce (avec une carte pour vous repérer), le programme pour 2 jours à Athènes et mes bonnes adresses, la cycladique Paros en 4 jours et les 10 choses à faire à Nauplie en famille.
Après 3 jours au top, nous prenons la route pour Monemvasia (ou Monemvassia). Cette ville fortifiée posée sur une presqu’île rocheuse se trouve en Laconie au sud du Péloponnèse, à environ 3h30 de Nauplie en longeant la côte.
La carte
Au programme
Nauplie – Monemvasia, la plus belle route de notre road trip en famille
Un gros caillou qui vaut le détour
Un peu plus loin, l’île d’Elafonisos
Mes conseils pour un voyage en famille réussi
Allez c’est parti.
Nauplie – Monemvasia, la plus belle route de notre road trip en famille
Que faire à Monamvasia
Ne prenez surtout pas la « voie rapide » entre ces deux étapes, vous louperiez l’une des plus belles routes que j’ai pu voir.
Chaque virage laisse place à un paysage magnifique, entre montagnes ocres, végétation encore bien verte par endroit, brume de chaleur et dégradé de bleu du golfe Argolique. Une dinguerie.
Alors oui, ce sera plus long et ça va tourner… beaucoup. Mais ça devrait aller si, comme nous, vous ne pouvez pas quitter cet incroyable spectacle des yeux. Le 11 ans et moi sommes plutôt sensibles et pourtant aucune nausée n’a osé se pointer sur toutes les routes du Péloponnèse. C’est vous dire si on était concentrés. Préparez quand même des sacs au cas où 😉
Sur le chemin, vous ferez deux étapes : l’improbable monastère d’Elona et le village haut-perché de Kosmas.
Le magnifique Monastère d’Elona
De Nauplie, commencez par prendre la direction de Léonidio. La ville semblait très mignonne et aurait peut-être mérité que nous y fassions une petite balade. Mais notre objectif était un peu plus loin. À partir de là, en continuant vers Kosmas, soyez attentif et pointez votre regard vers les hauteurs.
Au détour d’un virage, vous apercevrez une construction perchée sur une avancée de falaise.
Continuez votre route et suivez les indications pour le monastère d’Elona, à 600 m d’altitude. Attention, le chemin est étroit et sinueux. Népoux n’était pas mécontent de faire une pause et de profiter de la fraicheur des hauteurs.
Accessible librement, le monastère se trouve au bout d’un chemin à flanc de falaise peinte à la chaux, première invitation à la contemplation de ce paysage majestueux qui s’offre à vous. Puis, quand vous arriverez au niveau des bâtiments, vous apprécierez le calme qui y règne et les différents points de vue au détour d’un escalier sinueux. Et vous vous demanderez pourquoi diable les moines se sont installés ici !
L’histoire remonte à 1769 quand les moines, suite à la présence d’une lumière aperçue par un berger, ont découvert une vierge à cet endroit. Entre occupations et guerre, ils n’y ont vécu une existence paisible qu’à partir de 1809, date de sa dernière reconstruction. Quant à la fameuse icône de la Vierge, elle a été volée dans l’église en 2006.
crédit photos 1 : depositphoto et 3 : dreamstime
Le village haut perché de Kosmas
Pour faire une pause bien méritée, rebroussez chemin et enchainez quelques virages supplémentaires. Le paysage change radicalement. Finies les falaises orangées, place aux verts sapins !
Puis Kosmas apparait. Sur la place centrale de ce petit village, ombragée par des platanes sans doute centenaires, trônent différentes terrasses des restaurants. Faites votre choix 😀
Nous avons choisi le plus à gauche, le seul dont la carte nous inspirait. C’était tout à fait correct pour des salades grecques assorties d’un morceau de poulet, et surtout très agréable côté température. Une petite balade digestive dans le village pour admirer la vue et hop c’est reparti.
Quelques dizaines de mètres après la sortie du village, faites attention aux chèvres qui traversent hors des passages piétons et sans regarder ! Enfin si, après, si la séance photo dure trop longtemps 😉
Un gros caillou qui vaut le détour
Que faire à Monemvasia
Le Liotrivi boutique-hôtel
Le top du top est de résider sur le rocher, ou juste en face. Si vous avez les moyens, je ne peux que vous recommander le Kinsterna*, un petit bijou.
Un peu plus loin, dans les terres, se trouve le Liotrivi boutique-hôtel*. Datant de 1200, cet ancien manoir était à l’origine au cœur d’un vaste domaine de vignes qui produisait le « célèbre » vin de Malvazia. En 1930, les oliviers ont remplacé les vignes et le pressoir a produit une huile d’olive vierge pure jusqu’en 1967.
La presse en fonte, la roue en pierre et d’autres outils de l’époque ornent à présent la réception de ce très joli boutique-hôtel-musée 4 étoiles*. Les bâtiments de pierre et de bois au milieu de jardins fleuris s’intègrent parfaitement au milieu des oliviers. Les chambres sont grandes, décorées avec goût et les lits très confortables. Ici tout n’est que beauté et sérénité. D’autant plus que nous avions deux chambres distinctes 😉
Pour profiter des jardins et admirer les alentours, rien de mieux qu’une petite balade matinale, armée d’un appareil photo.
Puis, direction le petit déjeuner ! Copieux, fait maison avec des produits locaux, mélange de sucré et de salé, dont des mini-spanakopitas ! Tant de gourmandises attise forcément la convoitise…
Il ne manque qu’une chose à cet hôtel pour qu’il soit parfait : une piscine. Cela nuirait sans doute au calme mais avec la chaleur estivale ce serait très apprécié.
Une magnifique ville fortifiée cachée derrière le caillou
On pense forcément au Mont Saint-Michel ou à Gibraltar lorsqu’on aperçoit ce gros caillou posé sur une île de 300 m de large et 1 km de long. Et encore un peu dans la ruelle centrale.
Mais la ressemblance s’arrête là.
La petite ville médiévale entourée de remparts qui se cache de l’autre côté du continent est une merveille, mémoire vibrante des époques byzantine, ottomane et vénitienne du XIIIe siècle.
Nous y sommes allés en début de soirée, pour se balader et diner. Pas forcément la meilleure idée, surtout pour se garer car les places sont chères.
Derrière l’imposante porte du chateau se cache donc la ruelle centrale de la Ville Basse bordée de tavernes, de restaurants et de magasins. Le restaurant Matoula, réputé comme le meilleur de la ville, se situe au bout d’une allée vers la mer. C’est d’ailleurs surtout la vue imprenable de sa terrasse qui mérite le détour. Nous avons certes mangé correctement mais rien d’extraordinaire non plus. Et en plus l’équipe n’était pas très accueillante, sans doute pressée de pouvoir redresser la table pour d’autres clients.
À notre sortie, la nuit était tombée, ce qui rendait impossible la visite de la ville. Je m’étais donc promis d’y retourner le lendemain mais l’enthousiasme modéré des garçons à se lever tôt m’a démotivée.
Grosse erreur 🙁
Car c’est dans la Ville Haute que toute la beauté de cette île se dévoile. Ne faites pas comme nous, passez sous les voutes de pierres, grimpez, allez vous perdre dans le labyrinthe des ruelles pavées, entrez dans les églises et admirez la vue de ses maisons colorées qui surplombent le bleu étincelant de la mer Égée. N’oubliez pas de prendre des bonnes chaussures et un maillot pour le plouf de récompense.
crédit photos : Vasilis Ververidis et ChrisnHeather
Ampelakia beach
La route, aussi magnifique était-elle, nous avait bien cassés. Nous avons donc rapidement posé les valises à l’hôtel, enfilé nos maillots, repris la voiture et filé à la plage d’Ampelakia, à quelques minutes du rocher.
Cette plage de sable blanc est en partie aménagée l’été mais il y a suffisamment de place pour poser sa serviette (et tout son bazar avec des enfants). Fun fact : les tortues aiment pondre sur cette plage, on trouve ainsi plusieurs petites zones délimitées où il est bien sûr interdit de s’installer !
L’hôtel m’a également conseillé d’autres plages :
- à proximité : Main beach à 50 m de l’hôtel et Pori-Kastraki, plage de sable, à 3 km,
- plus loin : Neapoli – Pounta à 28 km, Archangelos and Demonias dans un village pittoreque à 33 km, Plytra à 34 km.
Bon à savoir : vous allez sans doute constater que Google maps a laissé pas mal de noms en grec et il est parfois compliqué de s’y retrouver. Par exemple, Ampelakia se trouve en fait sous Ambelakia, une mauvaise traduction car c’est correctement écrit en grec ! Mon très lointain apprentissage du russe me permet de déchiffrer les noms grecs et cela nous a pas mal aidé tout au long du voyage.
Un peu plus loin, l’île d’Elafonisos
Mon autre grand regret !
Si retourner sur le caillou, à 20 min de voiture, était déjà compliqué, imaginez leurs têtes quand j’ai proposé de faire 45 min de route jusqu’au port de Pounta, prendre un ferry puis marcher jusqu’à la plage de Simos 😀 J’aurais pu les obliger insister mais notre rythme était quand même assez soutenu depuis le début et une pause s’imposait.
Mais j’aurais vraiment adoré découvrir ce bout de terre encore méconnu des touristes. Et pourtant avec sa plage de sable fin paradisiaque, une des plus belles d’Europe !, ourlée d’une mer turquoise transparente, elle devrait être assaillie.
Vous en pensez quoi ?
crédit photo : instinct-voyageur
Mes conseils pour un séjour en famille réussi
- Pensez aux sacs à vomi pour la route, c’est pas sexy mais ça peut servir,
- Séjournez proche du rocher,
- Ne faites pas l’impasse sur la découverte de la ville fortifiée tôt le matin (et prenez de bonnes chaussures),
- Ne vous attardez pas dans les « magasins à touristes » le long de la ruelle principale de la Ville Basse,
- Profiter des plages à proximité.
Alors cette étape à Monemvasia, bien ou ?
Bien mais trop court ou mal organisé.
Comme toujours dans un road trip, il faut faire des choix. En restant seulement une nuit sur place, il aurait fallu nous organiser et ne pas faire les fainéants le matin. Mais voyager c’est aussi accepter de ne pas tout voir et de profiter d’une matinée sans agenda.
Cela étant dit, prenez vraiment le temps pour déambuler dans la Ville Haute. Quitte à ne faire que ça. En vrai, il n’y a pas grand chose d’autre à faire à part les plages. #PasdExcuse.
Après cette parenthèse en Laconie, direction le Magne dont j’ai tant entendu parler.
Est-ce que mon expérience vous donne envie d’inclure cette jolie ville fortifiée dans votre road trip ?
Prenez soin de vous, inspirez-vous et créez-vous de chouettes souvenirs en famille.
Stéphanie
*Pour info, le lien vers Booking est un lien affilié. C’est gratuit pour vous et ça me rapportera quelques centimes si vous l’utilisez pour faire vos réservations.
3 Commentaires
Bonjour nous avons suivi votre conseil pour la route entre Nauplie et Monemvasia et un grand merci à vous car nous nous sommes régalés en effet… les paysages sont magnifiques ! 🥰🙏👍
Bonjour Anne,
j’en suis ravie ! C’est toujours chouette de savoir quand mes itinéraires servent 🙂 Quel a été le vôtre ?
Stéphanie
Bonsoir
Merci pour toutes ces infos précieuses 🙂
Une fois à Kosmas pour se rendre à Monemvasia quelle direction avez vous suivi SVP
Sur les cartes ils font passer par Sparte, est ce le bon itinéraire ou vous avez continué de suivre la côte ? Quelles villes ?
Merci pour votre aide
Patricia