Hello, hello,
Je ne sais pas vous mais moi la semaine de la rentrée m’a É – PUI – SÉE.
Maintenant que c’est enfin reparti, je peux vous raconter notre très belle croisière, à bord d’un bateau sans permis, sur le canal de la Garonne et la rivière Baïse.
Nous l’avons faite en juillet, juste après la micro-aventure dans le Bassin d’Arcachon.
Au programme
Avant de partir : compagnie, bateau et itinéraire
Jour 1 : Le Mas d’Agenais – Saint-Christophe
Jour 2 : Saint-Christophe – Nérac
Jour 3 : Nérac – Vianne
Jour 4 : Vianne – Le Mas d’Agenais
Combien ça coûte ?
Allez c’est parti !
Avant de partir, il faut choisir une compagnie, un bateau et un itinéraire
Vous connaissez les bateaux sans permis qui naviguent sur le canal du Midi ? Mais si, vous avez forcément vu un reportage à la télé. Je pensais qu’on ne pouvait le faire que là-bas mais on peut naviguer sans permis sur pas mal de canaux et de rivière ! Et plusieurs compagnies le proposent.
La compagnie Le Boat
Nous avons choisi Le Boat pour plein de raisons. D’abord ils sont leader en France et au Canada mais aussi parce que leur site est très clair et que j’ai tout de suite trouvé mon bonheur dans les différents itinéraires proposés. J’ai donc choisi de naviguer en Nouvelle-Aquitaine sur 4 jours/4 nuits au départ de la base du Mas d’Agenais.
Notre bateau le Royal Mystique
Les bateaux sans permis n’ont pas le charme des voiliers mais ce sont des petits cocons très bien équipés. Nous avions un Royal Mystique (confort plus) de 13m25 sur 4m10 comprenant :
- 2 cabines (une à l’avant, l’autre à l’arrière, histoire d’être loin des
relousnado et pré-nado), - 2 salles de douche avec toilettes pour chacune,
- 1 cuisine avec tout ce qu’il faut si on veut préparer des bons petits plats (plaques, four, micro-onde, frigo, congélo…), bon moi j’ai surtout fait des pâtes et des salades 🙂
- 1 salon qui a des couchages sup si besoin,
- 1 pont supérieur avec table, banquettes, barbecue,
- 2 postes de pilotage, au cas où il pleuvrait (pas là),
- 1 plage arrière pour les vélos.
Notre itinéraire
Jour 1 : Le Mas d’Agenais – Saint-Christophe (canal de la Garonne)
Le Mas d’Agenais
Nous sommes arrivés vers 12h au Mas d’Agenais, une petite commune toute mignonne où nous avons déjeuné dans le seul restaurant du coin. C’était très bien et les burgers à 5 euros ont été approuvés par les Nains.
Nous sommes ensuite partis faire des courses. Nous aurions été presqu’à l’heure si un pont n’avait pas été en travaux sur notre chemin. Résultat nous avions une bonne heure de retard à la base.
Prise en main du bateau
Avant de partir, Népoux désigné Captain d’office, a été briefé par un membre de la Base : tour du bateau intérieur et extérieur, point sur TOUS les boutons, les trucs à faire et à ne pas faire (comme relever tous les pare-battages – les bouées sur les côtés – pour entrer dans les étroites écluses sur la Baïse)…
Quelques ronds dans l’eau et un passage d’écluse plus tard, nous étions aptes à lever l’ancre (ah ben non y’a pas d’ancre 😛 ).
En avant toute pour Buzet-sur-Baïse
Ça c’était l’objectif de départ. La dame de La Base m’avait d’ailleurs confirmé que nous avions laaargement le temps de nous y rendre puisque c’est à 3 heures du Mas.
Nous sommes donc partis sereins et avons commencé notre navigation. Ce qui est top c’est que nous partons sans aucun bateau devant ou derrière nous.
Tout est donc paisible.
Même Le Petit est sur pause (comprenez ils ne parlent pas sans arrêt).
Nous n’avons pas le droit de dépasser les 8 km sur le canal et 6 sur la Baïse. C’est peu. Les vélos et même les joggeurs vont vite 😀
Première écluse
Quand arrive la première écluse… petit stress. Euh on fait quoi Captain Népoux ?
- actionner l’écluse en tournant la perche qui pend devant nous (bon nous on a loupé la première, il a fallu faire marche arrière, tout ça),
- l’écluse s’ouvre (si elle est à niveau, sinon elle se met à niveau puis s’ouvre),
- rentrer (en visant le mieux possible, autant vous dire que c’est Captain Népoux qui s’y est collé à chaque fois car c’est quand même bien étroit le bazar),
- lancer les bouts sur le quai pour amarrer le bateau à l’avant et à l’arrière, sans les attacher sur les taquets,
- appuyer sur un bouton (pour la rivière c’est une clé à tourner),
- l’écluse se ferme, se remplit ou se vide en fonction du sens de navigation, puis s’ouvre,
- reprendre nos bouts et hop on sort au bout d’environ 15 minutes.
Facile non ?
Alors oui mais il faut réagir VITE ! Un mot qui n’existe plus visiblement dans le vocabulaire du nado en décalage horaire permanent depuis quelques semaines.
Traduction, on a beaucoup crié pour qu’il se bouge. Ce qui contrastait vraiment avec notre paisible navigation.
Deuxième écluse
Un des trucs importants à retenir, c’est que les écluses, bien qu’elles soient automatiques, sont ouvertes de 9h à 19h ! Ce qui signifie, en fait, qu’il faut être positionné devant à 18h45 dernier délai.
Il était presque 19h quand nous sommes arrivés, hyper confiants parce que les feux clignotaient.
Mais non.
C’était trop tard.
Nous avons dû rebrousser chemin pour nous amarrer à un petit ponton sans rien alentours. C’est pas top car on a besoin de faire le plein d’eau. Il a fait tellement chaud qu’on a vidé nos réserves.
Du coup les garçons partent à vélo jusqu’au restaurant croisé en amont. Ils reviennent avec deux bouteilles et un nado avec les poignets douloureux à cause d’une pirouette avant pas contrôlée.
On a de l’eau, on mange nos pâtes sur le pont supérieur… On est bien.
Jour 2 : Saint-Christophe – Nérac (canal de la Garonne et rivière Baïse)
Buzet-sur-Baïse, deuxième
Comme nous avions prévu d’être à Buzet le premier soir, nous sommes en retard sur notre programme. Du coup pas de grasse mat’, on guette le premier bateau qui va vouloir se positionner devant l »écluse pour passer avant lui.
À 8h45, nous sommes donc les premiers devant l’écluse, à passer à 9h et à naviguer toujours aussi tranquillement, le long du canal !
Euh on fait quoi là ?
Ben on a juste attendu que le bateau d’en face passe 🙂
À Buzet, nous nous arrêtons au petit port pour aller faire le plein d’eau à l’épicerie du village.
Mais avant ça, Népoux doit faire un créneau si nous voulons débarquer. Pas facile la première fois. C’est qu’il est gros l’animal ! Heureusement que les gens autour finissent par nous guider.
Tout ça pour un village qui n’a pas grand intérêt donc nous ne nous y sommes pas attardés.
Il est temps de passer côté rivière Baïse !
Pour cela nous allons passer non pas une mais deux écluses à la suite. Nous sommes guidés par un éclusier qui nous nous remet une clé pour actionner les prochaines. Après avoir vaillamment passer cette double écluse, il convient, comme à chaque fois de lover nos bouts, ce qui signifie plier nos cordes.
Ah non on ne dit pas corde sur un bateau !
Mais pourquoi on ne doit pas dire le mot corde sur un bateau ?
Alors en fait on peut le dire mais uniquement pour désigner celle de la cloche.
Donc une des raisons, qui est surtout vrai sur les voiliers, c’est qu’il y a trop de cordes à bord ! Si vous ne voulez pas passer pour un marin d’eau douce, parlez de bout, d’amarres… et si vous voulez crâner, enchainez avec les grelins, élingue, et autres garcette… uniquement sur un bateau à voile, sur un bateau à moteur ça en sert à rien.
Une autre raison serait que la corde servait autrefois à pendre les mutins, voilà pas hyper fun… mais ça fait toujours bien dans une conversation de savoir ça non ?
Sauvetage 1 sur Baïse
Sur la rivière, le paysage change, un peu, les arbres ne nous font plus autant d’ombre, les ponts s’enchainent… Même s’ils sont parfois bien hauts, nous avons décidé de nous asseoir pour les passer. On n’est jamais trop prudents.
Sinon c’est toujours aussi zen, on discute un peu plus, les enfants s’initient à la navigation sous l’œil attentif de Captain Népoux.
Évidemment il reprend la main pour les écluses. D’ailleurs on approche de la prochaine.
Un bateau est stationné devant mais pourquoi n’avance-t-il pas ?
Nous nous approchons et constatons qu’il est embourbé et la famille à bord n’arrive pas à le dégager. On ne peut pas les laisser comme ça ! J’attrape les amarres que la maman m’envoie, je les attache sur nos taquets arrière et Captain Népoux avance doucement.
En 2 temps, 3 mouvements c’est réglé, le bateau et son équipage sont libérés.
Du coup nous passons l’écluse ensemble. Car sur la rivière, les écluses sont si longues qu’elles peuvent accueillir deux bateaux. C’est cool, ça permet de faire connaissance avec les parents et les 3 garçons de cette famille franco-irlandaise.
Et comme on va au même endroit, on reprend la conversation… à chaque écluse.
Sauvetage 2 sur Baïse
Il est 18h15 quand nous arrivons devant celle de Nérac, notre destination. Il nous reste 30 minutes pour passer. Cette fois on peut dire qu’on est large. Nos nouveaux amis entrent avant nous avec un petit bateau devant eux. Nous attendons derrière.
Quand les portes de l’écluse s’ouvrent à l’avant, leur bateau ne re-démarre pas.
Bien bien bien.
Après les vérifications faites suite aux instructions données par l’assistance, il semblerait que la batterie soit à plat. Il va pourtant bien falloir sortir le bateau… mais comment ?
Les Captains, assistés d’un 3e qui nous suivait depuis un petit moment, définissent un nouveau plan de sauvetage.
- Actionner l’écluse pour que le bateau soit à nouveau à notre niveau
- Attacher leurs amarres sur nos taquets
- Tirer leur bateau avec le nôtre
Bon là c’est quand même un peu plus technique car le bateau est à l’arrêt et il pèse son poids.
Mais ça fonctionne !
Le bateau est amarré à un petit ponton et … nous nous dépêchons d’entrer dans l’écluse car il est… 19h !
Ah non ça ne va pas recommencer, on avait dit qu’on était large.
Heureusement l’éclusier, que nous avions appelé avec le numéro d’urgence, est venu nous aider et l’actionne manuellement. Car après une première nuit dans la nature, nous devons recharger notre bateau en eau et les batteries et pour cela il faut être au port.
Le mardi soir, c’est marché de producteurs à Nérac
Pour nous remettre de nos émotions, nous partons dîner tous ensemble au marché de producteurs à quelques pas de là. Chacun choisit ce qu’il a envie de manger, on s’installe autour d’une grande table et on fait plus ample connaissance après cette folle journée !
Avec en fond sonore un groupe de rock plutôt sympa.Les cinq garçons ont englouti leurs burgers et sont partis en exploration. L’ambiance est vraiment très chouette et il est bien tard quand nous rejoignons nos cabines.
Il y a encore un peu de bruit au port mais tout le monde s’endort rapidement dans le cocon douillet des cabines.
Jour 3 : Nérac – Vianne (rivière Baïse)
Ce matin, on se cultive grâce aux conseils de l’Office de tourisme de l’Albret, qui m’a bien aidée à choisir des activités adaptées aux familles dans nos escales.
Le château-musée Henry IV
Il ne reste pas grand-chose de château mais le musée retrace l’histoire des Albret et notamment celle de Henri de Navarre, fils de Jeanne d’Albret qui deviendra Henri IV, roi de France.
Bon moi c’est surtout celle de sa première femme Marguerite de Valois, la fameuse Reine Margot qui m’a intéressée ! Une femme déterminée et avec des convictions.
Le 10 ans a bien aimé le livret destiné aux enfants, tout comme le fait qu’il nous a fallu moins d’une heure pour faire le tour.
Castle game à Saint-Martin
Nous continuons ensuite vers un autre château, ou plutôt ses ruines, pour un Castle game. À nous les énigmes à résoudre et les indices cachés dans un décor complètement insolite.
Et c’est top d’avoir fait le château-musée avant car nous retrouvons l’histoire des Albret. Non seulement ça nous parle mais en plus ça nous aide à avancer dans le jeu.
Notre mission est accomplie en moins d’une heure, on est trop fort 😀
Juste à côté des ruines du château, cachées dans la forêt, se trouvent des bulles, un hébergement insolite à vivre en couple ou en famille. Et un champs de tournesols.
Après tant de culture et une pause gourmande, nous rejoignons le port et notre bateau pour larguer les amarres vers de nouvelles aventures, toujours en compagnie de nos nouveaux amis.
Navigation vers Vianne
Nous repartons en sens inverse vers le Mas d’Agenais avec une escale à Vianne pour la nuit. Il faut compter 3h de navigation, au rythme des écluses.
C’est une toute autre ambiance que nous trouvons dans cette petite ville. Elle est… ben inexistante : les deux restaurants sont fermés, une des deux épiceries aussi.
Heureusement que nous avons encore du stock pour le dîner ! Et même pour l’apéro que nous prenons à 9 sur le pont de notre bateau. Pas besoin de plus pour être au top !
Jour 4 : Nérac – Vianne (rivière Baïse et canal de la Garonne)
Terra Aventura & baignade à Vianne
Le lendemain, nous, les mamans et les enfants, partons en exploration avec Terra Aventura, l’appli gratuite de geocaching en Nouvelle Aquitaine. Oui on aime bien les chasses aux trésors !
Bon là en fait il n’y a ni cachettes à découvrir, ni trésor à se partager, tout a été enlevé, à cause du COVID. Flûte mais comme j’ai omis de leur signaler ces points de détails… on a quand même passé un bon moment.
Il fait tellement chaud que les enfants réclament une pause baignade. La couleur de l’eau ne m’inspire pas trop, mais bon avec une bonne douche après, pourquoi pas.
Notre bateau se transforme alors en plongeoir géant et les cinq s’en donnent à cœur joie.
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Retour au Mas d’Agenais
Le temps passe vite quand on s’amuse mais le tic tac des écluses commence à se faire entendre.
On aurait bien laissé le taud au-dessus de notre tête, le soleil tape fort. Comme mon 10 ans m’a refilé sa crève, je me réfugie en PLS dans ma cabine un peu moins chaude, le temps de retrouver les arbres du canal de la Garonne !
Les enfants aussi ont très chaud, du coup ils ne se battent pas trop pour naviguer.
Nous arrivons tranquillement au Mas d’Agenais. Les copains franco-irlandais arrivent peu de temps après nous.
Impossible de ne pas passer notre dernière soirée à 9 !
Mais au resto cette fois, celui que nous avions trouvé le premier jour avant d’embarquer et qui fait de très bons burgers à 5 euros. Plutôt calme quand nous sommes arrivés, la terrasse s’ambiance vite avec notre joyeuse bande de garçons qui ne passe pas inaperçue.
Dernier réveil le lendemain pour finir les valises, tout ranger et prendre notre dernier petit déjeuner sur le pont.
Les formalités de retour sont vite expédiées.
En sortant, une péniche passe avec un marin en marinière.
Et combien ça coûte ?
La coût de cette croisière avec le Boat dépend du bateau, de l’itinéraire, des dates, du nombre de jours, des options… bref de beaucoup de choses. Pour 4 nuits, les prix démarrent à 1 250 euros.
Alors cette navigation en famille sur le canal de la Garonne ?
Top Top Top
Nous avons tous adoré, une vraie parenthèse enchantée, dans la parfaite continuité de notre weekend slow travel dans le Bassin d’Arcachon.
Le bateau d’abord, hyper confortable et tout équipé. La navigation si paisible… les enfants se sont vraiment pris au jeu de la vie à bord et des écluses. Bon il en a fallu quelques-unes pour être à peu près sereins mais les nado et pré-nado ne se sont jamais plaints de quoi que ce soit, ce qui est assez rare pour être souligné.
Les jolies escales aussi, que nous n’aurions sans doute jamais découvertes dans un autre contexte. Et évidemment les chouettes rencontres dans les écluses.
Et vous, voua avez déjà fait des croisières sur des bateaux sans permis ?
Faites de belles croisières en famille,
Stéphanie
Cette croisière a été possible grâce au soutien de Le Boat et de l’Office de tourisme de l’Albret.
1 commentaire
bonjour, faites vous des locations à la journée , voire la 1/2 journée , pour 2 ou 3 personnes du secteur ? et à quel tarif ? merçi